La STQ ajoutera un navire comme police d’assurance pour l’Isle-aux-Coudres

Par Dave Kidd 4:58 PM - 19 décembre 2023
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La PDG de la Société des traversiers du Québec était dans Charlevoix aujourd'hui

La PDG de la Société des traversiers du Québec confirme que son organisation ajoutera un navire à sa flotte pour une période d’un an « comme police d’assurance pour la Traverse L’Isle-aux-Coudres/ Saint-Joseph-de-la-Rive ».

L’entente avec le Svanoy se termine en juin. « On n’attendra pas la fin pour bouger. Est-ce qu’on prolonge avec le Svanoy ou ce sera un autre navire, on statuera en janvier. Il s’agit d’abord d’une police d’assurance pour la Traverse Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive qui par la même occasion aura des effets sur toute la société », confie Greta Bédard dans une entrevue avec le Charlevoisien.

Toujours au sujet de cette traverse, le plan de contingence en cas d’un bris sur un navire a été mis à jour. La STQ ne veut plus de mauvaise surprise. « Dans un maximum de 48 h, un navire de remplacement sera sur place. Il s’agit d’une équipe de Lévis-Québec déjà informée qu’elle pourrait intervenir ici. Aussi, des accords pour des services héliportés sont signés. En 2h, un appareil sera sur le quai », ajoute-t-elle.

La présidente-directrice générale de la Société des traversiers du Québec a aussi confirmé qu’à compter du 1er avril deux traversées s’ajouteront. « Les départs demandés par la population étaient 10h et 14h. C’est exactement ce que nous avons annoncé aujourd’hui », dit-elle.

Le maire de L’Isle-aux-Coudres devra prendre son mal en patience avant de voir de nouveaux quais se construire. 20 M$ ont été investis dans des travaux de consolidation. D’autres seront exécutés pour adapter les quais aux futurs traversiers avant que le dossier d’opportunité soit réactivé. « La décision de mettre le dossier sur pause est courageuse et s’imposait avec un projet qui atteignait 1 milliard $. Elle ne plaît pas à toute la population. Je le sais. Cependant, il faut prioriser les besoins en fonction de ce que nous sommes  capables de nous payer. Je ne mets pas de stop. Il faut savoir aussi que les grands projets prennent de 7 à 10 ans à se réaliser », poursuit Greta Bédard.

La PDG de la STQ a aussi fait le point sur le Joseph-Savard qui éprouve encore certains problèmes. « Je ne suis pas contente. C’est bien certain. Avec notre partenaire Océan et des experts nous tentons d’identifier les causes et ensuite des plans pour corriger la situation seront élaborés », résume-t-elle.

Cette aventure avec ce traversier s’est déroulée en grande partie au plus fort de la pandémie. « Les difficultés d’approvisionnement, la rareté des travailleurs et aussi le fait que c’était un contrat complexe » expliquent ce qui s’est produit », mentionne la PDG.

Greta Bédard a appris de cet épisode et a revu la philosophie de la STQ. Dorénavant, les systèmes qui atteindront leur fin de vie utile seront remplacés un après l’autre. « L’arrêt technique sera possiblement plus long, mais on ne fera plus tous les remplacements d’équipements en même temps », dit-elle.

Impossible dans le moment d’avoir une date de retour du Joseph-Savard sur le Saint-Laurent. On sait cependant qu’en 2024, le navire devra aller en cale sèche réglementaire. « Tous les 5 ans, il fait l’objet d’une mesure d’acier de coque et la date prévue est l’an prochain. On n’a pas le choix de le faire », termine Greta Bédard.