La Malbaie continuera de jouer son rôle de ville centre et d’assurer sa croissance en 2024 tout en minimisant l’impact de l’inflation sur ses contribuables. Le budget de la prochaine de la grande ville de Charlevoix s’élèvera à 20,5 M$ en hausse de 4,5 % (880 000$ ) sur celui de cette année. Un budget réaliste qui tient compte de l’opération des équipements récents et d’investissements de près de 5 M$.
L’augmentation des revenus de la ville s’explique notamment par les nouvelles constructions et les travaux de rénovation. La nouvelle école et la Pinsonnière ne sont pas comptabilisées dans la hausse de 10 M$ de l’évaluation foncière. Les taux de taxes sont tous haussés de 3 % ce qui complète l’augmentation des revenus.
Le taux de base passe de 0.99$ à 1.02 $ du 100$ et celui pour les immeubles de six logements et plus de 1.07$ à 1.10$. Le secteur commercial voit le taux passer de 1.88$ à 1.93$. L’industriel paiera 2.12$ du 100$ d’évaluation au lieu de 2.06$ cette année. 0.79$ seront chargés en agriculture et 0.71$ pour le forestier.
Pour une résidence évaluée à 191 630 $, le compte de taxes 2024 s’élèvera à 2 885$ en hausse de 55$ sur celui de cette année. Si on décortique ce compte, 1 959$ seront des taxes foncières et 926$ pour l’eau, l’égout, les ordures, les matières résiduelles et les matières organiques. À cela s’ajoutera un montant de 50$ pour couvrir l’achat du bac brun. Il n’avait pas été facturé en 2023.
Pour les contribuables du secteur de Saint-Fidèle la facturation est différente. Ils paieront 632 $ de plus que cette année. 218 $ sont chargés pour l’assainissement et 414$ pour couvrir la partie qui leur revient pour la construction de l’usine de traitement des eaux usées. « Tous les secteurs ont eu à payer une taxe spécifique pour différents projets. Dans le cas de Saint-Fidèle, ça se fait plus tard que les autres. Ce n’est pas une surprise pour personne. La Ville, la Fromagerie et le gouvernement du Québec paient aussi pour ce projet », explique Michel Couturier.
« Un budget, c’est un grand travail d’équipe. Tous les services ont été impliqués », commentent la directrice générale Myriam Gagnon et Christine Savard directrice des Finances qui avouent qu’aucun projet majeur n’a été laissé de côté dans cet exercice.
« 2024 sera une année de positionnement. On a beaucoup investi dans des projets majeurs dans les dernières années. La Malbaie est en croissance démographique. Tout ce qu’on a fait dans le passé pour rendre la ville attractive et attirer des familles est démontré notamment dans les chiffres concernant l’utilisation des équipements de loisirs et culturels. Cette croissance génère des besoins additionnels », ajoute le maire.
Les données compilées par La Malbaie pour l’année 2023 indiquent que plus de 46 000 passages ont été enregistrés à la bibliothèque Laure-Conan et au-delà de 27 000 au gym du Complexe sportif. Plus de 2 000 personnes sont sautées dans la piscine et le camp de jour est en croissance depuis 3 ans avec 252 inscriptions l’été dernier. Le budget Loisirs et culture sera de près de 2,9M$ en 2024.
Près de 5 M$ investis
La Malbaie compte investir 4 831 000$ en 2024. Le projet le plus important sur le plan financer est la réfection d’une partie du chemin des Falaises sur sa portion entre la côte Bellevue et le carrefour giratoire à l’entrée du Manoir Richelieu. La rue des Pins est aussi comprise dans ce projet. 1,3M$ y seront consacrés. 577 000$ sont aussi budgétés pour paver entre autres le chemin Fraserville. 500 000$ seront aussi consacrés à améliorer le parc roulant de la ville. 400 000$ sont aussi consentis pour le prolongement du boulevard Kane et des travaux pour six terrains à l’entrée du Mont Grand-Fonds que la ville prévoit attribués par tirage au sort.
La Malbaie joue de prudence dans ses projets. « On prévoit moins de subventions que plus pour réaliser un projet », précise Christine Savard. La Malbaie prévoit payer seule 4,1 M$ (en argent comptant ou emprunt) 4,1 M$ des 4,8 M$ qui seront investis. « Nous disposons de surplus libres qui sont affectés à des projets et services aux citoyens. Ils sont utilisés à la place de faire un emprunt », termine le maire Couturier.
