Les agriculteurs n’en peuvent plus du «statu quo»

Par Lisianne Tremblay 2:56 PM - 29 novembre 2023
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Les députés André Fortin, Sol Zenneti et Pascal Paradis et Yves Laurencelle ont tenu un point de presse. Photo Capture d’écran

Le député libéral de Pontiac, André Fortin, le député solidaire de Jean-Lesage, Sol Zanetti et le député péquiste de Jean-Talon, Pascal Paradis, ont tenu un point de presse en compagnie du président de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord, Yves Laurencelle pour demander une intervention du ministre de l’Agriculture afin d’aider les agriculteurs. .

« Il y a plus de 80 % des fermes de la région de la Capitale-Nationale qui ont une situation financière critique. Ce n’est pas d’une deuxième carte de crédit qu’on a besoin, mais de l’aide directe. M. La montagne a posé un premier geste avec le Fonds d’aide, mais ce n’est pas suffisant », soutient Yves Laurencelle, président de la Fédération de l’UPA pour les régions de la Capitale-Nationale-Côte-Nord.

On le sait l’année 2023 n’a pas été pas de tout repos pour le secteur agricole en raison du contexte économique. Les hausses successives des taux d’intérêt, la hausse importante du prix des carburants et des intrants sont des répercussions qui touchent directement la rentabilité des entreprises.

En avril dernier, l’Union des producteurs agricoles a présenté les résultats d’un sondage dévastateur dans lequel une ferme sur dix prévoit devoir mettre fin à ses activités en raison d’un manque de liquidités, et ce, au cours des 12 prochains mois. Malheureusement, la situation ne s’est pas résorbée au cours de la période estivale.

Les inondations dans Charlevoix ont notamment causé des pertes aux producteurs. Ils demeurent sans réponse des autorités gouvernementales. C’est le même scénario pour les producteurs porcins, qui avaient sonné l’alarme en mars.

Les précipitations abondantes partout sur le territoire ainsi que les récoltes de piètre qualité dans certains secteurs viennent ajouter un poids additionnel sur les épaules des productrices et des producteurs.

« La situation est alarmante et préoccupante et les répercussions affecteraient grandement l’économie de toute la région. À maintes reprises j’ai exprimé ces inquiétudes et la volonté des producteurs de travailler avec le gouvernement lors de différentes périodes de questions. L’appui du gouvernement ne peut plus attendre. », a expliqué le député libéral de Pontiac, André Fortin.

« La hausse du prix des terres et l’accaparement des terres aux mains de non-agriculteurs sont inquiétants dans la région de la Capitale-Nationale. Si les producteurs ne peuvent avoir accès ou maintenir leur actif c’est notre garde-manger collectif qui va subir des pertes importantes. De plus, le gouvernement doit reconnaître que les changements climatiques affectent grandement les producteurs et les compensations doivent être mises à la disposition des producteurs » a mentionné le député solidaire de Jean-Lesage, Sol Zanetti.


« Nous sommes très inquiets de l’accaparement des terres agricoles et de la spéculation. Nous l’avons demandé en mai dernier, nous le réitérons aujourd’hui : nous attendons toujours du gouvernement qu’il mette en place une carte qui indique le statut de propriété des terres, si elles sont la propriété d’agriculteurs exploitants, en métayage ou aux mains de fonds d’investissement privés » a déclaré le député péquiste de Jean-Talon, Pascal Paradis.

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