Mélanie Fortin veut conquérir le monde avec ses chaussettes inséparables

Par Dave Kidd 5:00 AM - 3 août 2023
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Mélanie Fortin de Baie-Saint-Paul en avait assez de voir ses chaussettes « disparaitre » dans la machine à laver ou la sécheuse.  Après une année de tests, elle lance Orphelinges chaussettes inséparables.

« Tout le monde porte des chaussettes. Je veux conquérir le monde avec mon concept », lance l’entrepreneure qui croit en l’économie circulaire. « Moins on perd de chaussettes, plus on sauve de l’argent et du textile », continue-t-elle.

Mélanie Fortin

Orphelinges a été pensé et peaufiné durant la pandémie. Mélanie Fortin est hyperactive sur les bords et devait s’occuper. « Ça m’a sauvé », dit-elle. Il faut ajouter aussi qu’elle en avait plus qu’assez de voir ses chaussettes s’infiltrer dans l’espace situé entre les rebords du tambour ou de la cuve des électroménagers. « J’avais l’impression qu’il y avait un trou dans la laveuse », dit-elle en riant.

Or, les chaussettes c’est du sérieux. Des médias de l’Europe ont traité une étude britannique financée par Samsung pour le lancement de sa nouvelle machine à laver, et conduite par le statisticien Geoff Ellis et le psychologue Simon Moore. « Un Anglais perd en moyenne 1,3 chaussette par mois, 15 chaussettes par an, et autour de 1 264 chaussettes pendant toute sa vie. C’est ainsi qu’au Royaume-Uni, environ 84 millions de chaussettes disparaissent chaque année », lit-on.

Le concept développé et breveté par Mélanie Fortin est simple : un aimant spécifique est intégré sous une vignette de tissu greffé à l’ourlet de chaque chaussette pour les joindre ensemble, par magnétisation, tout au long du processus de la lessive. « Les chaussettes ne deviennent donc plus orphelines, car elles demeurent unies en tout temps », explique Mélanie Fortin.

Pour l’instant, les aimants se retrouvent dans les chaussettes vendues par Orphlinges. « L’idée n’est pas de développer la ligne de chaussettes, mais de vendre mon concept à une grande entreprise. Je crois plus au partenariat qu’à la compétition », dit-elle aussi.

« Les chaussettes sont confortables, durables et stylisées. On ne sent pas du tout l’aimant. C’est de la qualité », assure l’entrepreneure qui est également la directrice générale du Salon Carrière Formation de Québec.

En plus de croire en l’économie circulaire, elle redonne au suivant. Elle remettra un certain pourcentage de ses ventes à sa sœur Sandra qui traversera le désert à l’automne dans le cadre du défi Challenge SRC, une marche de neuf jours dans le désert du Sahara, afin de soutenir la recherche contre le cancer. « J’ai aussi besoin de me sentir utile », termine-t-elle.

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