La réputation de l’expert du géoLAGON mise à mal

Par Jean-Baptiste Levêque 4:00 PM - 27 juin 2023
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Modélisation d’un village géoLAGON. Photo courtoisie

La réputation de l’expert-conseil du projet touristique géoLAGON Charlevoix, Daniele Oppizzi, est descendue en flèche par plusieurs de ses clients dans un article du quotidien La Presse. Des propriétaires ayant fait affaire avec Constructions Iland, son entreprise de construction de maisons solaires, se plaignent d’avoir été floués par l’entrepreneur.

Un couple, notamment, affirme avoir « englouti leurs économies pour réparer les malfaçons » de leur projet de maison écoénergétique, notamment des fenêtres mal installées qui ont provoqué d’importantes infiltrations d’eau, le toit et la douche qui ont coulé, le coffrage déformé et les panneaux solaires qui n’ont jamais été installés. Trois rapports d’inspection en font la preuve.

Daniele Oppizzi se défend en qualifiant cette histoire de « cas typique de problème entre l’usiné et la RBQ » et que « tout ce qui est sorti d’usine était parfaitement conforme à la demande du client ». Il rejette ainsi la faute au sous-contractant qui a fait les fondations.

Le couple reproche également à celui qui affirme être architecte ses « belles promesses », de se targuer « d’avoir étudié dans plusieurs domaines » et « accumulé les expériences professionnelles enviables ». Ils prétendent du même souffle que « le premier plan qu’il nous a fait n’avait ni queue ni tête ».

Un autre couple de clients déplore avoir « perdu ses dépôts totalisant 180 000 $ ». M. Oppizzi affirme être « en train de les aider à se sortir de cette affaire ». Mais ses anciens clients assurent plutôt qu’il « fait des démarches pour lui » afin de « sauver sa peau ».

Aux clients prétendant avoir été abusés par l’homme d’affaires, s’ajoute le fabricant de fenêtres Métric, qui « confirme que ses produits étaient mal installés sur les maisons préfabriquées dans l’usine », qu’il a dû « refaire le travail pour sauver sa réputation » et estime avoir perdu plus de 55 000 $ à cause de lui.

La journaliste de La Presse explique également qu’une « recherche effectuée par le Bureau du surintendant des faillites du Canada concernant Daniele Oppizzi a révélé l’existence de quatre dossiers (de faillite) en quatre ans. »

Enfin, on y apprend que les maisons construites par Iland ne pouvaient pas être garanties par la Garantie de construction résidentielle (GCR) vu la perte de son accréditation et de sa licence RBQ, aux dépens de ses clients qui pensaient en bénéficier.

Le promoteur de géoLAGON Charlevoix, Louis Massicotte, a indiqué en avril dernier qu’il avait « étroitement collaboré depuis un an avec l’expert Daniele Oppizzi » sur son projet. Il s’est notamment servi des recommandations de M. Oppizzi pour balayer du revers de la main celles de la Réserve de la biosphère de Charlevoix, qui remettait en cause les aspects écoénergétiques du projet.

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