Les citoyens de Baie-Sainte-Catherine exigent des services de santé dans leur municipalité

Par Lisianne Tremblay 4:39 PM - 23 mai 2023
Temps de lecture :

La présidente Céline Huot est accompagné des citoyens Anne Marie Bérubé et Guy Bouchard.

Le comité des citoyens de Baie-Sainte-Catherine veut que la situation change et que la population de plus en plus vieillissante ait accès à des soins de santé de proximité.

La présidente Céline Huot dénonce le délai de plus d’une heure pour un transport en ambulance et le fait qu’une infirmière se rend au CLSC de Baie-Saint-Catherine pour seulement 1h30 par mois.

Il y a eu trois incidents récemment, qui ont impliqué des blessures importantes. « Pour eux c’était vraiment pénible. Un citoyen s’est coupé la main dans un banc de scie. L’autre c’était une fendeuse à bois et le troisième a reçu son VTT sur son corps. Cet homme a été opéré à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus à Québec, mais il a oublié d’aller chercher ses médicaments à Québec. Il a voulu les prendre à Saint-Siméon, mais comme c’était le vendredi soir la pharmacie était fermée. Il a enduré la douleur jusqu’au lundi.  On est tannés de cette situation. Est-ce qu’on peut avoir un médecin et des services. Il ne faut pas faire un arrêt cardiaque ou une hémorragie parce qu’on serait fait », déplore Mme Huot.

De plus, plusieurs citoyens n’ont même pas accès à un médecin de famille. Même dans ce cas, le CLSC offre seulement le service pour les prises de sang. Le comité juge ce service insuffisant. Il déplore également n’avoir accès à aucun premier répondant, policier, pompier ou autre.

D’autre part, ils ont raconté une situation qui s’est produite avec le défibrillateur cardiaque, qui est nécessaire surtout dans une municipalité où 70 % des gens sont âgés de plus de 60 ans.

« Le 20 novembre, on avait une réunion avec M. Laviolette, attaché politique de la députée Kariane Bourassa. On se rencontre, on fait venir tout le monde. Lorsqu’on vient pour démontrer comment le défibrillateur fonctionne, on se rend compte qu’il ne fonctionne plus. Les «pads » étaient échus depuis six mois et on ne le savait pas. On a dû attendre jusqu’au mois de mars avant d’en avoir un nouveau. Il est installé à la municipalité et on attend encore pour avoir la formation », déplore Mme Huot.

Une personne sera désormais responsable de l’appareil afin de s’assurer que la situation ne se reproduise pas.

Dans leur requête, les citoyens pensent aussi à ceux qui vivent à Sagard et à Saint-Siméon, ce qui représente une population de 1 800 personnes.

« Il faut qu’il se passe quelque chose étant donné que les besoins de la population sont grandissants. Nous avons à peu près trois voyages d’ambulance par semaine. Nous pourrions avoir un médecin qui viendrait une demi-journée par semaine. Pour nous, ce serait énorme. Cela nous permettrait aussi d’éviter des cas qui se sont dégradés de façon importante », rappelle Mme Huot.

Une lettre a été transmise à la directrice territoriale du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale le 15 avril et elle a été signée par une soixantaine de résidents. Elle rencontrera le comité de citoyens dans les prochaines semaines.

La députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré est aussi au courant de leur démarche.

« Elle comprend la situation et veut faire bouger le CIUSSS de la Capitale-Nationale. Elle considérait que c’était important qu’on ait la formation rapidement pour le défibrillateur. Elle a été très active », précise Mme Huot.

Les citoyens aiment leur milieu de vie et n’ont surtout pas l’intention de déménager. « Je suis venu ici pour ma retraite et c’est un vrai paradis. C’est pas à nous de déménager. Ce sont les soins de santé qui doivent venir vers nous », souligne Guy Bouchard, qui résidait à Québec auparavant.

Ils souhaitent avoir des réponses rapidement alors que la saison touristique est à nos portes.

Ils veulent surtout éviter que leur « découverture » se termine par un décès.

Partager cet article