Nom : Jennyfer Gaudreault. Origine : Charlevoix. Profession : détective privée.

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 29 mars 2023
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La détective privée Jennyfer Gaudreault sur le terrain. Photo YouTube Denyzee

Au téléphone, la voix avenante et dynamique de Jennyfer Gaudreault est aux antipodes de l’image qu’on se fait d’un détective privé. Et pourtant, la femme originaire de Charlevoix est propriétaire d’une agence spécialisée en investigation.

Le 21 mars 2023, à 8h35 AM, Le Charlevoisien reçoit le message suivant : « Bonjour, mon nom est Jennyfer Gaudreault, je suis native de Notre-Dame-des-Monts et je voudrais vous partager un reportage télévisé qui a été diffusé à Noovo. Je trouve qu’il est vraiment important de faire valoir mon métier à la lumière de toute l’aide que l’on apporte aux problèmes d’actualité, tels que la violence conjugale. »

Mme Gaudreault, qui ne souhaite pas garder l’anonymat, témoigne dans le reportage de son intervention auprès d’une mère victime de violence conjugale souhaitant découvrir la vérité sur son ex-conjoint.

Même si sur le terrain elle travaille dans l’ombre, la détective parle ouvertement de son métier et commente l’actualité dans divers médias. Ses talents de communicatrice et son œil féminin seraient en cause. « Je suis presque la seule femme actionnaire majoritaire d’une agence de détective privé », confie-t-elle en entrevue.

Jennyfer Gaudreault est également bachelière en criminologie, ce qui lui confère une double expertise. « La criminologie, c’est tout ce qui englobe le crime. Le travail de détective privé, ce sont les techniques d’enquêtes pour l’enrayer. »

Les enquêtes privées pour des questions d’infidélité, de vice caché, de personnes disparues ou d’antécédents judiciaires sont donc toujours d’actualité. Jennyfer Gaudreault offre même des services de cyberenquête et de cybersécurité. « Utiliser Internet est beaucoup plus dangereux qu’on ne le pense », avertit la détective.

Dans tous les cas d’enquête, « le but est de résoudre une énigme. On est très efficace sur la recherche de preuves. On accepte toutes sortes de situations, tant que le travail requis reste légal », explique Mme Gaudreault.

Le cliché du détective qui enfreint la loi pour arriver à ses fins est pour elle « complètement faux. On est régi par le Bureau de la sécurité privée. Mais les situations croustillantes existent vraiment ».

Et concernant les dangers du métier, « c’est surtout la filature qui peut s’avérer dangereuse pour la conduite. Sinon on peut choisir nos dossiers. Contrairement aux policiers, on n’a pas de port d’arme », précise-t-elle.

Jennyfer Gaudreault est ambitieuse. Après 10 ans à travailler pour d’autres détectives, elle a décidé d’ouvrir sa propre agence, il y a maintenant sept ans. « Je veux aborder l’investigation dans un sens plus large que ce qu’on connait aujourd’hui. Je trouve des solutions pour des gens qui sont refusés par d’autres agences. »

Mais ce n’est pas tout. « Je veux faire valoir mes idées à l’Assemblée nationale », lance-t-elle. Comme pour une enquête, on sent que Jennyfer Gaudreault à l’intention d’aller jusqu’au bout.

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