La prévention incendie s’améliore dans Charlevoix-Est

Par Dave Kidd 7:23 AM - 2 mars 2023
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Il ne faut pas être allergique aux chiffres pour plonger dans la nouvelle mouture du rapport en sécurité incendie de la MRC de Charlevoix-Est pour l’année 2022.

La méthode utilisée empêche la comparaison avec les donnes de l’année précédente. « Depuis 25 ans, on utilisait la même méthode. On a exclu les appels non fondés. Les deux méthodes sont utilisées partout au Québec. La méthode est choisie selon la taille de la municipalité entre autres », explique la préfet de la MRC Odile Comeau.

Elle cite en exemple, sa municipalité, Saint-Irénée, où beaucoup d’appels non fondés provenant de systèmes d’alarme reliés à des centrales. « Souvent, ce sont des maisons de location. Pour nous, cela ne change pas grand-chose sur le résultat. C’est juste une façon différente de calculer qui tient plus compte de la réalité », poursuit-elle.

Pour la force de frappe, la grandeur du territoire de La Malbaie et le nombre d’appels reçus plombent les résultats en regard des exigences du schéma.

Cette année, les interventions et l’atteinte de la force de frappe (le personnel, les débits d’eau et les équipements en un temps donné fixé par le schéma de couverture de risque en sécurité incendie) sont divisées en risques : les faibles, moyens, élevés et très élevés et aussi en tenant compte des périmètres urbains et non urbains. Vous suivez ?

La force de frappe du Service sécurité incendie de La Malbaie s’élève à  79 % pour les risques faibles. Elle chute à 55% pour les risques plus élevés. La donnée peut faire peur, mais des nuances s’imposent. C’est dans la grande ville qu’il y a le plus d’appels.

« Ça ne reflète pas la réalité. Quelquefois le nombre de pompiers minimal est raté par une minute selon le plan d’intervention du bâtiment sur lequel on intervient. De ces plans, on en a plus de 150. Le risque change aussi en fonction de l’heure de la journée. Peut-être que 10 pompiers c’est suffisant pour une alarme de nuit dans une école. En milieu d’avant-midi, 15 c’est insuffisant », commente Mario Savard directeur du service incendie de La Malbaie.

À part Notre-Dame-des-Monts qui obtenait 80% pour les risques faibles, les autres services ont une note parfaite avec un nombre d’interventions allant de 0 à 4.

Globalement, les services obtiennent de bons résultats notamment en matière de prévention.

« À un moment donné c’était plus difficile pour la prévention, mais depuis les municipalités se sont organisées. C’est vraiment bon, mais on peut tout toujours faire mieux. Il ne pourrait ne pas avoir de feu », dit la préfet Comeau à la blague.

La Malbaie est la championne de la prévention dans les risques très élevés, moyens et faibles. Le nombre de visites des bâtiments à risques très élevés a atteint 210 % avec 63 inspections sur une cible de 30. Cependant, pour les risques élevés, son pourcentage est de 95 %

Clermont a bien fait sur le plan des risques faibles avec 320 visites sur un objectif de 203 visites pour une notre de 158%. À Notre-Dame-des-Monts, le village a pratiquement tout été fait avec 150 visites alors 62 étaient prévues pour 242% du travail accompli. Il n’y a que le service incendie de Saint-Siméon qui n’a pas atteint son objectif pour les visites des risques faibles. 95 des 123 visites ont été effectuées pour une note de 77%.

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