26 avril 2024
Baisse de l’achalandage, squattage de sa terrasse après la fermeture et doigt d’honneur alors qu’elle est sur son terrain privé. C’est ce que Cynthia Audet , copropriétaire de deux restaurants de Baie-Saint-Paul, a vécu pendant la dernière édition du Festif!
La femme d’affaires n’a pas vidé son sac durant la consultation publique. Elle a utilisé un ton courtois et ouvert et a demandé une rencontre avec Clément Turgeon pour continuer la discussion.
Elle a cependant pris quelques minutes pour situer ses demandes et attentes.
Sur le plan financier, la dernière édition du Festif! n’a pas été très payante pour ses commerces. « Les food trucks nous ont coupé l’herbe sous le pied. C’était horrible l’achalandage. Il n’y avait personne dans nos restaurants. Des heures d’opération pour les food trucks, ce serait une marque de respect pour les restaurants qui sont ouverts à l’année, a-t-elle suggéré.
La mauvaise expérience de la femme s’est poursuivie jusque sur son terrain privé alors que des festivaliers lui ont fait des doigts d’honneur. « L’envahissement sur les terrains, c’était sans arrêt. Je ne suis pas la seule. Plusieurs ont peur durant l’événement », a poursuivi Cynthia Audet.
Le directeur général du Festif! mentionne que la reprise des événements après la COVID a entraîné des défis supplémentaires aux organisateurs. « C’était vraiment une année étrange. Des gens avaient oublié comment se comporter dans une grande foule ». On a eu cinq plaintes. On sait que ce n’est pas généralisé. On a déjà annoncé plusieurs modifications. C’est pour la population et aussi notre équipe », dit Clément Turgeon.
Cynthia Audet a également mentionné que le mot commence à se passer parmi les touristes de ne plus venir à Baie-Saint-Paul pendant le Festif ! La semaine de l’événement, il n’y a personne en ville », dit-elle. Clément Turgeon dit plutôt que ce sont « les touristes de demain que son festival attire ». Il ne nie pas « qu’il y a un clash évident ».
Le maire de Baie-Saint-Paul soutient que la colonne des avantages contient plus d’éléments que celle des désavantages pour sa ville en parlant de la tenue du festival. « Ce soir, on a pris le pouls. On a écouté et on va tenter d’améliorer ce qui peut l’être. Au conseil, le Festif ! n’est pas un enjeu. Dans l’actuel conseil, il y a une unanimité autour de l’événement », précise-t-il.
Même s’il a été question de sécurité et d’ajout d’agents et des demandes pour plus de policiers, le Festif ! ne se déroulera pas sous haute surveillance. L’esprit demeure.
