Avenir prometteur pour la Ferme Basque de Charlevoix

Par Dave Kidd 8:38 PM - 21 octobre 2022
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Vicky Dorval et Philippe Boily ont acheté la Ferme Basque de Charlevoix

Il y avait de l’émotion dans l’air, vendredi soir, sur les terrains de la Ferme Basque de Charlevoix de Saint-Urbain. Après avoir créé cette entreprise aujourd’hui reconnue dans l’élevage et la transformation du canard, Jean-Jacques Etcheberrigaray et Isabel Mihura passent le flambeau à Vicky Dorval et Philipe Boily.

C’est par la force des choses ou comme le dit son fondateur « parce que la vie nous a amenés là » que le couple a vendu sa ferme qui a vu le jour en 2002. « On a beaucoup de meilleurs souvenirs », ont déclaré les vendeurs. « Être devenu un incontournable dans la région demeure une belle fierté », avoue Isabelle Mihura.

« Nous avons reproduit le modèle (l’élevage ) du pays Basque. Quand j’ai entendu des gens à Montréal , qui ignoraient qui j’étais, parler de nos produits, j’étais bien fier », s’est rappelé Jean-Jacques Etcheberrigaray.

La photo de famille de la Ferme Basque de Charlevoix

C’est entouré de leurs amis, dont plusieurs travaillent dans des cuisines réputées ou œuvrent dans la transformation alimentaire, que les plus Charlevoisiens des Basques ont célébré la fin d’une aventure et le début d’une autre. « On s’est attachés à ce qu’on a fait », admet Jean-Jacques qui lutte encore contre la maladie.

Les produits de la ferme Basque de Charlevoix ont la cote. Ils se sont hissés au sommet des fins palais du Québec. La chair de leur canard est carrément un délice. Que dire d’une tranche de foie gras poêlé ! C’est un produit haut de gamme certes, mais il a contribué à la renommée de la région.

Une relève dynamique et passionnée

« Ç’a été un coup de cœur », ont indiqué les nouveaux acquéreurs. La phrase est un cliché. Toutefois, après 1 minute d’entrevue avec eux on comprend qu’ils ont l’intention de poursuivre l’élevage artisanal avec amour et passion. « On ne connaissait pas la Ferme Basque de Charlevoix. En voyant l’annonce, on s’est dit : c’est ce qu’il nous faut. Le mix avec Jean-Jacques et Isabelle est parfait. Ils ont cru en nous », indique Vicky Dorval.

Pour son conjoint, c’est un peu une conversion. Il a travaillé dans toutes les usines du Saguenay et bien entendu il donnait un coup de main à la ferme de son beau-père. « Dans une transaction du genre, la confiance est un élément déterminant. Ils cherchaient des gens avec de l’expérience pour reprendre leur entreprise », ajoute Philipe Boily.

On est heureusement très loin d’un retour à la terre avec pour seul bagage un sac à dos. « J’ai de l’expérience sur une ferme laitière que j’ai acquise sur la ferme de mon père. Je termine un baccalauréat en agroéconomique. Je ne me voyais pas assise derrière un bureau aider à réaliser des projets. Je voulais réaliser le mien », continue Vicky Dorval.

Le couple compte maintenir les hauts standards de qualité des produits et augmenter l’élevage de 5 000 à 6 000 canards par année, et ce dès l’an prochain.

La Ferme Basque de Charlevoix garde son nom. Les nouveaux propriétaires sont conscients qu’ils viennent d’acheter une entreprise qui vient avec une réputation, une notoriété et une renommée. « On sera en mesure de faire évoluer la ferme. Les lettres de noblesse ne me causent aucun stress. On est prêts à relever le défi parce que nous sommes des personnes qui aiment la qualité », ajoute le couple.

Vicky Dorval et Philippe Boily ont pris possession de la ferme à la fin du mois d’août. On n’a pas fini d’entendre parler d’eux. « C’est sur que ce n’est pas trop seul achat. On va faire d’autre chose. On est beau et jeune », lance-t-elle en riant.

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