Où stationner son VR dans Charlevoix?

Les amateurs de véhicules récréatifs et du « Vanlife » sont encore présents cette année dans Charlevoix. Il règne cependant une confusion puisque les municipalités sont tolérantes même si les deux MRC ont adopté un règlement interdisant le camping sauvage.

Il y a seulement quelques endroits précis qui s’affichent et qui indiquent que les VR peuvent y passer la nuit, dont le parc des Riverains sur la rue du Quai à Petite-Rivière-Saint-François.

Les personnes qui effectuent du camping sauvage dans un autre endroit pourraient recevoir une contravention de 200 $ en vertu du règlement sur la qualité de vie des municipalités de la MRC de Charlevoix.
Des affiches en ce sens avaient été apposées l’an dernier dans le stationnement du quai de Baie-Saint-Paul notamment. On voyait le montant de 200 $ sur l’affiche. Elles ont été enlevées.

Le 7 août en matinée, il y avait quelques amateurs de Vanlife dans ce stationnement.

Le maire Michaël Pilote n’a pas vu de débordement comme il y avait eu durant les deux derniers étés. «Durant la pandémie, il y avait une problématique puisque les VR se stationnaient partout même dans les cours d’école. On l’avait interdit par un règlement adopté par l’ancien conseil municipal. Cette année, j’en ai pas entendu parlé une seule fois ».
Dans certains cas, la Sûreté du Québec pourrait intervenir. Par exemple si les gens font du bruit très tard ou s’ils allument des feux alors que c’est interdit.

Lors du passage du Charlevoisien aux Éboulements, il y avait des VR dans la halte de la Grande Côte. « On les tolère encore cette année, mais ça se peut que ce soit la dernière année. Ils doivent rester seulement pour une nuit. La plupart du temps, les propriétaires ont quitté vers 9h ou 10 h. On pense l’interdire sauf qu’il faut aussi appliquer le règlement », souligne le maire Pierre Tremblay.

À La Malbaie, il n’est plus possible de se stationner au Café de la gare, mais il y a d’autres endroits dont le Mont Grand-Fonds, qui acceptent les Vanlife. Le maire Michel Couturier considère que la sortie publique du propriétaire du Camping Au bord de la rivière a permis de susciter un certain débat entre les campings traditionnels versus les nouvelles tendances.

« Souvent, ces personnes ne se rendent pas dans les campings. Je peux comprendre qu’ils soient plus nomades et qu’ils préfèrent être au cœur des villes. J’ai parlé avec un représentant de Go-Van. Il est au courant du règlement qu’on pourrait appliquer en cas d’abus. Tous les gens qui veulent s’installer dans les parcs publics peuvent le faire. On le tolère, on est une ville très réceptive », précise le maire.

D’ailleurs, le Camping Au bord de la rivière propose maintenant une zone «Vanlife » au coût de 20 $ pour les VR de moins de 25 pieds.

L’an dernier, les VR pouvaient effectuer du camping sauvage à la Halte des Pointes à Saint-Urbain. Ce n’est plus le cas cet été. Un nouveau camping de 31 emplacements est ouvert depuis la semaine dernière. Tout comme l’indique le nom « camping Espace air pur », il est possible d’y faire du camping en pleine nature.

Il n’y a pas d’endroits publics réservés aux VR à Saint-Irénée pour dormir. Ils peuvent se stationner près de la plage à certains endroits. «La route 362 est sous juridiction provinciale donc ce n’est pas nous qui décidons. Les VR peuvent se stationner aux endroits où il n’y a pas d’affiches d’interdiction. On leur demande de ne pas sortir leur extension », précise la directrice générale Marie-Claude Lavoie.

À Saint-Siméon il est permis de se stationner dans le secteur de Baie-des-Rochers, mais il n’est pas possible d’y passer la nuit.

L’Isle-aux-Coudres a pour sa part interdit le camping dans le stationnement de l’église Saint-Louis à la suite des débordements de l’été dernier.

On constate que la plupart des municipalités demeurent tolérantes lorsque les visiteurs respectent la quiétude des lieux et repartent rapidement le lendemain.