On s’amuse enfin au camp de jour

Par Emelie Bernier 8:00 AM - 19 juillet 2022
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Les jeunes participent à des activités de cuisine à Baie-Saint-Paul. Photo courtoisie

Enfin, les enfants peuvent profiter d’un été sans restriction et s’amuser avec leurs amis dans les différents camps de jour et camp de vacances de Charlevoix.


Même si plusieurs camps ont dû fermer au Québec, la COVID a pour le moment épargné les camps d’ici.
Cet été, les responsables des camps de jour ont battu des records d’inscriptions par rapport aux années précédentes où les ratios d’enfants étaient moins élevés.


Clermont

À Clermont, 174 enfants participent aux différentes activités. L’équipe est formée de 18 moniteurs et 4 moniteurs sportifs, qui s’occupent des concentrations sportives.


« Nous avons été chanceux, nous devions embaucher cinq moniteurs et nous avons reçu une douzaine de CV. C’est sûr que la dynamique est différente étant donné que nous n’avons plus de normes sanitaires. Nous pouvons organiser des jeux de groupe et des sorties extérieures. Nous continuons quand même à proposer des activités clés en main sur le site comme nous avions fait l’an passé. C’est apprécié des jeunes et cela permet de réduire les coûts de transport », souligne Nicolas Savard, directeur des loisirs.


Les camps suivent le plan et les protocoles soumis par l’Association des camps de jours du Québec en cas de COVID.

« Si un enfant a des symptômes en cours de journée, on l’isole et on appelle ses parents immédiatement pour qu’il vienne le chercher. Dans le cas où un moniteur a la COVID, on est en mesure de le remplacer avec nos moniteurs sportifs. Pour le moment, on a seulement un moniteur qui l’a eu et c’était avant que le camp commence », ajoute M. Savard.

Les jeunes du camp de Clermont en sortie à Québec. Courtoisie


La Malbaie
Un total de 230 enfants fréquente le camp de jour de La Malbaie, une centaine de plus que l’an passé. « Le premier jour a d’ailleurs été impressionnant pour notre équipe de moniteurs vu que les deux dernières années étaient plus tranquilles. Les moniteurs se sont adaptés très vite. Cela joue sur la motivation. Le but est qu’il y ait moins de règlements qu’à l’école. L’aspect ludique d’esprit de camp demeure important, commente Léandre Bergeron, directeur adjoint des loisirs et de la culture.
La pénurie de main-d’œuvre n’a pas sévi à La Malbaie alors que le taux de rétention est « excellent ». Un total e 22 moniteurs s’occupent des enfants en plus de 2 coordonnateurs. « Notre équipe est très polyvalente. Elle nous permet de pallier si jamais un moniteur a la COVID ou est malade » , souligne M. Bergeron.


Baie-Saint-Paul
À Baie-Saint-Paul, le nombre d’inscriptions est semblable aux années précédant la pandémie avec 200 enfants. La Ville n’a même pas eu à embaucher étant donné que les moniteurs qui étaient présents l’an passé souhaitaient revenir.
« Cela s’est super bien passé pour nous pour combler nos 23 postes. Nous sommes chanceux vu qu’ailleurs au Québec, certains camps ont eu de la difficulté à recruter. Certains moniteurs avaient connu seulement les deux étés de pandémie donc cela leur a donné une motivation supplémentaire d’avoir un été plus normal », soutient Johanne Saint-Gelais, directrice générale adjointe du service de loisirs et culture.
La COVID a fait quelques cas au sein des moniteurs, mais l’équipe a pu s’organiser en jumelant des groupes. Il y a également un nouveau poste cette année pour un employé qui travaille au soccer en soirée et qui n’est pas responsable d’un groupe.


Les sorties extérieures sont revenues, mais pas au même rythme qu’auparavant. « On est en mode mixte. C’est aussi apprécié d’avoir des activités spécifiques au camp et cela permet à davantage de jeunes d’y avoir accès », constate Mme Saint-Gelais.

Le Camp le Manoir a la cote

L’engouement est également important dans les camps de jour du Camp Le Manoir. Les camps gérés par l’organisation aux Éboulements, à L’sle-aux-Coudres, à Saint-Urbain, à Petite-Rivière-Saint-François, à Saint-Hilarion, à Notre-Dame-des-Monts et à Saint-Aimé-des-Lacs accueillent entre 350 et 400 campeurs au total.
« Nous avons eu plus d’inscriptions à Saint-Urbain. Nous avons pu avec la collaboration de la municipalité embaucher un moniteur supplémentaire. Nous avons été plus serrés à Petite-Rivière-Saint-François. La pénurie de main-d’œuvre nous touche puisque nous devons trouver un sauveteur pour les trois dernières semaines en août », précise Thomas LePage-Gouin, directeur du Camp Le Manoir.

Courtoisie Camp Le Manoir


Soizante-quinze,employés forment l’équipe, dont 60 à 65 pour l’animation des camps (moniteurs, sauveteurs et coordonnateurs). Ce nombre est suffisant, mais il n’y a pas de remplaçant en cas de COVID.
« Ça va bien dans nos camps de jour. Jusqu’à maintenant nous avons seulement eu quelques cas isolés de COVID. On collabore avec les parents. Les règles sont les mêmes qu’à l’école. On sait que c’est un casse-tête de garder leur enfant pour quelques jours, mais les conséquences seraient plus importantes pour beaucoup plus de parents si nous devions fermer le camp ».


D’autre part, tous les enfants des camps municipaux vont une fois par semaine au camp Le Manoir des Éboulements, ce qui est apprécié des moniteurs et des jeunes.
« Cela permet un changement dans la programmation. On organise le transport dans toutes les municipalités. Les enfants ont accès à plusieurs activités. Les moniteurs aiment aussi se voir ici. Ils se sentent appuyés par l’équipe », termine M. LePage-Gouin.

Une offre différente à la ferme

La Ferme Marie-Noëlle Beaulieu propose un camp de jour pour la première fois cet été. Les enfants peuvent en apprendre davantage en étant en contact constant avec les animaux.
Une dizaine de jeunes sont présents chaque semaine. Il n’y a pas d’horaire établi, les enfants vivent au rythme de la ferme et de la météo. Des activités se déroulent aussi dans la serre.


« Tous les matins, ils vont nourrir les animaux et ils récoltent les œufs avec leurs deux moniteurs. Par la suite, ils participent à des activités en lien avec la ferme. On leur en apprend davantage sur les étapes d’incubation. Certains enfants se sont inscrits pour trois semaines pour voir les différentes étapes, des semis aux récoltes entre autres », explique la propriétaire Marie-Noëlle Beaulieu.


Même si ce n’est pas un camp certifié, quatre jeunes ont suivi la formation du programme DAFA (diplôme d’aptitude aux fonctions d’animateur) afin d’avoir de l’aide au besoin.
« J’ai dû former un OSBL pour avoir le camp pour une question d’assurance. J’aimerais aussi le refaire l’an prochain. Les clients qui venaient aux visites de la ferme me demandaient d’ouvrir un camp. J’ai des enfants de Saint-Tite-des-Caps, de Montréal, Québec, Saint-Urbain, La Malbaie et Baie-Saint-Paul », ajoute Mme Beaulieu.

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