À la découverte du Géoparc de Charlevoix

Par Emelie Bernier 5:55 PM - 29 juin 2022
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Bien qu’il ne soit pas encore officiellement coiffé du titre de géoparc mondial UNESCO, le Géoparc de Charlevoix existe bel et bien et vous êtes invité à le découvrir de l’intérieur.

Le 29 juin était officiellement lancé l’été 2022 du géoparc de Charlevoix, en présence des opérateurs, membres du comité directeur et de plusieurs partenaires de l’organisation. 

« Depuis le début du projet, on a beaucoup parlé du contexte, mais on a accompli du beau travail durant l’année et c’est important de le montrer ici. Le but de la rencontre est de montrer aux gens comment on peut découvrir le géoparc de Charlevoix concrètement», indique Félicia Corbeil, coordonnatrice pour le Géoparc de Charlevoix.

Mais qu’est-ce qu’un géoparc? « C’est un territoire où on célèbre les liens entre l’héritage géologique et ceux qui l’occupent, humains, flore et animaux.  Mais il y a beaucoup plus! Le partage et le développement des connaissances scientifiques sont importants afin de pouvoir mieux comprendre la planète sur laquelle on vit, dans son passé, dans son présent, pour pouvoir mieux faire le futur», explique Mme Corbeil. Selon l’UNESCO, un des rôles que le géoparc doit jouer, c’est de devenir un témoin des changements climatiques et une manière de sensibiliser aux enjeux qui y sont liés », ajoute-t-elle.

Plusieurs membres du comité directeur du géoparc de Charlevoix.

Le géoparc a tissé des liens avec plusieurs organisations du territoire afin de favoriser la transmission d’informations. « Dans les faits, ce n’est pas Sciences@CECC qui va opérer toutes les activités du géoparc. On le fait ensemble. On a, par exemple, les guides de parcours aventure qui font la via ferrata du parc des Grands Jardins qui ont été formés par l’équipe du géoparc et par la Sépaq. C’est un travail conjoint », illustre Mme Corbeil qui se réjouit de l’adhésion des partenaires.

« Notre but est d’aller former nos partenaires sur l’histoire géologique de la région, sur l’impact météoritique,  pour qu’ils soient à l’aise pour répondre aux questions des visiteurs et bonifier ainsi le contenu éducatif », résume-t-elle. Katabatik, la Sépaq, le Centre écologique de Port-au-Saumon, Guèpe et le Train de Charlevoix comptent au nombre des partenaires. 

«Dans notre partenariat avec le Train de Charlevoix, poursuit Félicia Corbeil, on a fourni une formation en ligne, des examens en ligne pour les membres de l’équipe. Ils viennent voir la maquette de l’impact sur notre site. Alors,  si les visiteurs ont des questions, ils sont aptes à répondre. On a développé un petit balado que les gens peuvent écouter à bord du train au niveau du Cap Martin.»

Elle invite les Charlevoisiens à visiter le site geoparccharlevoix.org afin d’en apprendre plus sur les particularités de la région et comment les explorer de visu.

Les prochaines étapes

L’objectif de la petite équipe derrière le géoparc de Charlevoix est d’obtenir, éventuellement, le statut de géoparc mondial UNESCO, mais plusieurs étapes sont à franchir d’ici là.

Novembre 2022 : Dépôt d’une présentation officielle de l’état des lieux par le géoparc de Charlevoix au réseau des géoparcs canadiens.

« Cette étape indique que nous sommes prêts à accueillir les représentants du réseau canadien et qu’on est prêt à soumettre officiellement notre candidature. » -Félicia Corbeil

Été 2023 : Visite d’une délégation du réseau des géoparcs canadiens dans Charlevoix.

«Notre souhait est d’accueillir à l’été 2023 une délégation qui viendra visiter le géoparc et produire des recommandations. Est-ce que nos géosites sont intéressants? Notre structure d’accueil? Nos activités? Les représentants du réseau viennent à titre d’experts et formulent leurs recommandations. Si, en gros, ça se passe bien, ils vont formuler une recommandation auprès du réseau mondial des géoparcs UNESCO pour dire que notre géoparc est prêt à passer à cette étape de devenir un géoparc mondial. » -Félicia Corbeil

Automne 2023 : Dépôt de la candidature officielle du géoparc de Charlevoix au siège social de l’UNESCO pour évaluation.

Été 2024 : Évaluation finale par le réseau mondial des géoparcs.

« C’est à partir de ce moment qu’on saura si on obtient le statut UNESCO. Quoi qu’il advienne, on pourrait demeurer géoparc de Carlevoix sans ce sceau du réseau global, mais ce serait un plus à bien des égards au niveau de la reconnaissance, du transfert de connaissance… Il y a un réseau qui est vraiment fort. Dans chaque pays,  chaque groupe de pays, il y a un réseau comme celui des géoparcs européens, canadiens, de l’Asie du pacifique, de l’Amérique du Sud… Et des comités qui s’attaquent à d’autres thématiques au sein même des géoparcs. Ce serait vraiment une belle notoriété et c’est notre but de l’obtenir. Quand on aura progressé vers le développement le plus complet, qu’on obtiendra notre statut, au printemps 2025 si tout se passe bien, là, on fera un lancement en grandes pompes! » -Félicia Corbeil

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