L’histoire rocambolesque du chat Billy

Gabrielle Coulombe a perdu son chat Billy et a pu le retrouver une semaine plus tard. L’histoire peut sembler banale puisque cela arrive souvent sauf que son chat a été mis dans une cage et a été déposé à plus de 10 kilomètres de sa résidence.

Elle souhaite partager son histoire pour sensibiliser tous les Charlevoisiens. Elle s’est rendu compte que son chat n’était pas revenu le 3 avril. Elle a installé des affiches et a demandé à tous les voisins s’il l’avait aperçu.

Elle a par la suite appris que son chat s’est fait trapper dans une cage mise en place volontairement à un endroit et dans laquelle il y avait de la nourriture. Le citoyen, dont elle ne souhaite pas révéler le nom, a trappé Billy parce qu’il croyait que c’était un chat errant.

« Je voulais savoir où il avait déposé mon chat pour essayer de le retrouver. Il a fini par me le dire vu que j’ai beaucoup insisté. Il était rendu près de la maison Rose-Anna et de l’entrée de Saint-Urbain. Il me disait qu’il faisait cela parce qu’il y avait trop de chats errants dans la municipalité. »

La citoyenne de Notre-Dame-des-Monts a partagé son histoire sur les réseaux sociaux et certaines personnes étaient très indignées par cette situation.

« Je souhaite que les gens soient au courant de ce qui se passe puisqu’il y a d’autres familles qui ont perdu leur chat. Cela ne fonctionne pas comme stratégie. Cette action a servi à déplacer le problème de chats errants ailleurs. Mon chat n’avait plus de repère pour revenir vers la maison puisqu’il a été transporté dans une voiture », constate Mme Coulombe.

Billy a pu être retrouvé le 9 avril grâce à de nombreuses personnes qui le surveillaient. Tout le voisinage était présent lorsqu’elle l’a retrouvé. « C’était digne d’un scénario de film. Mon histoire a mobilisé le meilleur de l’humain. Les gens ont fait preuve d’une grande solidarité. J’ai même eu de l’aide de gens que je ne connaissais pas », ajoute-t-elle.

Gabrielle Coulombe ne peut pas déposer de plainte à la Sûreté du Québec parce que son chat n’avait pas de médaille. Si cela avait été le cas, le mettre en cage aurait été considéré comme un vol.

Le maire de Notre-Dame-des-Monts n’était pour sa part pas au courant de l’installation de la cage. « Je savais qu’un chat avait été retrouvé, mais je n’avais pas entendu parler de la cage. C’est une situation délicate. Je ne crois pas que la personne qui a fait cela était de mauvaise foi. Le chat n’a pas été maltraité. Ce serait préférable d’aller porter les chats à la SPCA », commente Alexandre Girard, qui est aussi membre du conseil d’administration de la SPCA Charlevoix, à qui la MRC délègue le pouvoir d’agir.

La SPCA de Charlevoix n’a pas voulu commenter cette situation ni la présence de chats errants dans les municipalités. Elle indique toutefois dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux qu’il ne faut pas nourrir les chats errants.

Interdiction de nourrir les animaux

Le règlement relatif aux animaux sur le territoire de la MRC de Charlevoix-Est va encore plus loin en interdisant de nourrir tous les animaux à l’extérieur.

De plus, un nombre combiné de chiens et de chats ne doit pas être supérieur à quatre dans un logement ou un bâtiment d’après l’article 6.1.

Cet article est également effectif dans les municipalités de Charlevoix-ouest. Chaque municipalité a adopté son propre règlement. Ce n’est pas le même règlement qui s’applique dans les sept municipalités.

Lorsque la concentration d’animaux à un endroit précis est importante, cela peut entraîner des problèmes puisque les chattes peuvent avoir plusieurs portées durant l’année.

D’autres municipalités doivent également faire face à des situations où il y a trop de chats errants, dont La Malbaie, Baie-Saint-Paul et Les Éboulements. Il n’y a cependant pas de solution magique. La stérilisation des chats peut toutefois aider.