Le Service incendie de Baie-Saint-Paul dispose d’une remorque de décontamination

Le Service incendie de Baie-Saint-Paul ajoute une remorque de décontamination et de réhabilitation à ses équipements.  L’investissement n’est pas très élevé, mais fera la différence lors d’une intervention majeure.

Le directeur du service, Alain Gravel, explique qu’il est maintenant demandé de procéder à la décontamination des pompiers sur les lieux de l’incendie.

Le processus de décontamination n’est pas complexe. Le pompier saute d’abord dans une douche installée à l’extérieur de la remorque. Deuxième étape, il monte dans la remorque et dépose son appareil respiratoire. Ensuite, il retire son habit de combat. Rendus à la troisième section, des vêtements et un habit de combat secs sont accrochés et l’attendent.

Les sections de la remorque sont séparées par des rideaux de plastique. Elle pourra être utilisée été comme hiver puisqu’elle est chauffée. Dans des cas extrêmes, les pompiers pourraient aussi se servir du matériel pour procéder à la décontamination d’un civil.

« Je suis pompier depuis longtemps. Je trouvais important de s’organiser pour les longues interventions. Après 3 h de travail dans un habit de combat mouillé, il faut être en mesure de récupérer dans de bonnes conditions », soutient Alain Gravel.

Tant qu’à déployer une structure pour la décontamination, le service a ajouté un volet réhabilitation. Des tables et des chaises protégées des intempéries seront installées entre deux unités de service pour permettre aux pompiers de manger dans des conditions plus normales. Cela libèrera complètement le minibus utilisé pour le transport des pompiers et ensuite pour abriter des sinistrés.

Le tout premier déploiement s’est effectué dans une pratique et par un temps froid. 30 minutes à trois hommes ont été nécessaires. L’installation de la structure ne retardera pas le combat. Les pompiers qui ne peuvent pas aller au combat en raison d’une blessure ou ceux habituellement en charge de l’équipement sur un incendie s’occuperont de la mise en place de la structure.

Baie-Saint-Paul ne s’est pas ruinée avec ce projet de 25 000$. « Il y a eu beaucoup de bénévolat. Les gars ont participé à plusieurs étapes », mentionne le chef.

L’APSAM, l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur affaires municipales  (APSAM) a l’intention d’utiliser ce que le Service sécurité incendie de Baie-Saint-Paul a réalisé pour inspirer d’autres municipalités.