Soupir de soulagement au collégial

Par Karine Dufour-Cauchon 4:27 PM - 24 janvier 2022
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Les étudiants du CECC continueront de se voir «en vrai» pour la session d’hiver 2022. Le port du masque est obligatoire en tout temps, un moindre mal pour les étudiants!

Tout comme les élèves du primaire et du secondaire, les étudiants du collégial ont pu débuter l’année 2022 dans une «vraie» salle de classe, avec un «vrai» professeur. Les élèves et la direction se disent soulagés, mais demeurent prudents.

La session d’hiver 2022 a débuté le 24 janvier. Une semaine supplémentaire de congé des Fêtes a été accordée aux élèves. «Ces sept précieux jours ont permis aux membres du personnel de planifier la session en présentiel», soutient Marie Aboumrad, directrice du Centre d’études collégiales en Charlevoix (CECC).

«On avait hâte», déclare-t-elle d’entrée de jeu. Elle nuance toutefois son enthousiasme : si la pandémie a donné une leçon aux organisations scolaires, c’est que rien n’est certain. Et si les circonstances sanitaires le commandent, tous pourraient bien se retrouver derrière leur écran d’ordinateur à la maison de nouveau.

Des mécanismes sont en place pour limiter la propagation et ne pas en arriver là, indique Mme Aboumrad.

Des étudiants motivés

Revoir ses profs et ses collègues de classe est un soulagement, une opinion partagée unanimement par les quelques étudiants du CECC rencontrés à la sortie de leur premier cours lundi matin.

Philippe Turcotte, étudiant en sciences de la nature, était heureux de revenir après de longues vacances des Fêtes. «Je suis content de ne pas être en ligne. Quand je l’ai fait au secondaire, j’avais de la misère avec la concentration. C’est facile d’être distrait, surtout qu’on n’est jamais loin de son téléphone ou d’un écran», soutient celui qui entame sa deuxième session.

Philippe Turcotte, étudiant

Marianne Brassard en est à sa deuxième session en sciences de la nature. Elle n’a pas connu les cours virtuels au collégial, mais elle se souvient de son secondaire V, complété à la maison. «Oui, à la maison, on est dans nos affaires. Mais à la longue, on manque de motivation, on est moins là mentalement», déclare-t-elle.

Émilie Dufresne est sur le point de terminer son DEC en sciences humaines. Elle est «vraiment contente» de pouvoir conclure sa quatrième et dernière session avec un brin de normalité. «C’est beaucoup plus motivant d’être au cégep que d’être en ligne», commente l’étudiante.

Finalement, Sarah-Maude Paquet, étudiante en sciences de la nature pour une deuxième année, partage aussi sa joie d’être «en vrai» au cégep de Pointe-au-Pic.

«Ça fait du social. Tout le temps être enfermé dans sa chambre, à la longue, c’est difficile. L’an dernier, à la session d’hiver, on a basculé quelques fois entre présence et en ligne. On espère que ce sera mieux», témoigne-t-elle.
Rappelons que les cours étaient en formule présentielle pour l’automne 2021. À la session d’hiver la même année, les modes en ligne et en présence se sont alternés.

«Si la situation épidémiologique nous y oblige, on va faire notre effort de guerre, mais c’est loin d’être souhaitable à long terme qu’on fasse de l’enseignement à distance», soutient la directrice. Des individus pourraient être isolés au besoin, mais sans pénalité.

«Autant chez le personnel que chez les étudiants, en cas d’isolement, on peut faire du travail à domicile sur une base temporaire si nécessaire. Si une personne contracte le virus, du rattrapage est possible», soutient-elle.

Marie Aboumrad, directrice du CECC. Photo Archives

Aucune éclosion n’a été déclarée au CECC depuis le début de la pandémie. «On reste dans l’inconnu. Nous ne sommes pas à l’abri, il y aura du mouvement à tous les instants, que ce soit chez les étudiants, chez les enseignants, ou si une tempête de neige frappe. Par contre, on est prêts», termine la gestionnaire.

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