Dans la cuisine locavore de Marc-Olivier Savard

Par Karine Dufour-Cauchon 9:00 AM - 31 Décembre 2021
Temps de lecture :

Entre deux recettes de pâtisseries des Fêtes, Marc-Olivier m’accueille pour parler de son parcours et partager une recette qui lui tient à cœur, le fameux bouilli de légumes d’antan..

Pour les Fêtes, quoi de mieux qu’un bon plat réconfortant? J’ai décidé de vous inviter dans la cuisine de… Marc-Olivier Savard. Autant amoureux de gastronomie que de cuisine traditionnelle, ce jeune chef nous raconte comment il s’est découvert une passion pour la culture de la nourriture, de la terre jusqu’à l’assiette.

Marc-Olivier Savard est originaire de Saint-Siméon. Vous le reconnaissez sûrement à travers le carreau du casse-croûte Élisa de Saint-Siméon, ou le «2B» pour les gens de la place. Quand il n’est pas là, il est dans la petite cuisine de l’entreprise familiale, le dépanneur Saint-Siméon.

La pandémie l’a ramené aux sources, lui qui a travaillé autrefois dans plusieurs
cuisines régionales, dont
celle du Fairmont Le Manoir Richelieu.

Bien avant qu’il enfile son tablier de professionnel de l’alimentation, c’est sa grand-mère, Gisèle Ouellet, qui lui a donné la flamme.  «À 10 ans, j’épluchais des patates dans le casse-croûte de mes grands-parents. C’était un travail d’été, comme aller faire des gazons. Cet amour pour la nourriture est arrivé quand je faisais des soupes avec ma grand-mère Gisèle», raconte-t-il.

Quand est venu le temps de faire un choix pour ses études postsecondaires, il visait la médecine «pour aider les gens».

À cette époque, il aime étudier au cégep, mais s’ennuie de mettre la main à la pâte.  Marc-Olivier s’inscrit au diplôme d’études professionnelles (DEP) en cuisine à La Malbaie. Il fera une attestation en pâtisserie par la suite.  Le tablier sera la solution de rechange pour aider les gens.

«Au Manoir Richelieu, c’est là que j’ai vu comment marchaient les banquets, la gastronomie à gros volume. Dans mon parcours, j’ai autant fait de la restauration familiale que de la «haut de gamme», de la chaîne, de la pâtisserie à mon compte. Je ne me considère pas comme un chef, car tout change à vitesse grand V. J’ai travaillé dans trois cuisines en même temps. Je voulais me lancer éventuellement en affaires avec mes parents. La pandémie a devancé mes plans.»

Il est à la fois à la tête de la pizzéria et du département du prêt à manger du Dépanneur Saint-Siméon  et dans la cuisine du populaire casse-croûte familial l’été.

Malgré son horaire chargé, il trouve du temps pour travailler dans son potager, surtout lorsque vient le temps des récoltes.

Son petit plaisir, c’est de se procurer un bon morceau de viande et de prendre les légumes de chez lui pour se préparer un bouilli de légumes fait maison. (Voyez sa recette ici!)

«Ce qui se perd de plus en plus, c’est l’art de cuisiner maison. Oui, on n’a pas le choix de manger vite fait dans la vie. Mais on peut faire un effort pour mettre du local dans notre assiette. On a de la belle qualité de produits dans la région et au Québec. On doit s’habituer à cuisiner avec des produits de saison», termine-t-il.

Bouilli de légumes d’antan

Ingrédients :
Un rôti de palette de bœuf ou toute autre pièce de viande avec un gros os. « «C’est important, puisque la moelle donnera un bon goût. »
Des légumes de saison : patates, carottes, fèves, choux, les possibilités sont infinies.
Des herbes (feuilles de laurier ou du thym, à votre guise)
De l’eau.

Préparation
Dans un poêlon, faire saisir la pièce de viande. «Ça va permettre de garder les sucs de cuisson», conseille le chef. »
Placer la viande dans une casserole ou une mijoteuse, et mouiller à hauteur. Faire cuire à feu moyen pendant deux à trois heures, ou jusqu’à ce que la viande s’effiloche.
Placer les légumes racines (carottes et navets, par exemple). Remettre au feu pour deux autres heures.
Une heure avant la fin de la cuisson, ajouter le reste des légumes (patates, maïs, fèves, choux, etc.)
Servez et régalez-vous !

Partager cet article