« Là, on a le terrain de jeux pour s’amuser » -Daniel Gauthier

Par Dave Kidd 5:02 AM - 1 Décembre 2021
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Daniel Gauthier a rencontré le Charlevoisien avant l’inauguration du Club Med

Daniel Gauthier était bien loin de se douter que son projet récréotouristique prendrait 20 ans à se réaliser. Il aurait aimé prendre la moitié moins de temps pour livrer les éléments qui ont permis « à Charlevoix de se repositionner dans l’industrie touristique.»


«Là, on a le terrain de jeux pour s’amuser. » C’est ainsi que l’entrepreneur a terminé l’entrevue accordée dans les heures qui ont précédé l’inauguration officielle du Club Med Québec-Charlevoix lundi. « C’est un bel accomplissement, l’ouverture de l’hôtel. Le Massif a changé bien des choses et en changera d’autres. Je ne serais pas étonné que le téléphone sonne dans les prochains mois pour des développements futurs », poursuit-il.


Il mentionne que 325 M$ ont été investis depuis qu’on l’a approché en 2001 pour reprendre la station de ski de Petite-Rivière-Saint-François. Du montant global, 25 M$ ont été nécessaires pour « garder ça ouvert. On appelait ça des frais de démarrage », poursuit l’homme d’affaires qui a reconnu que « ça n’a pas toujours été simple de conserver les partenaires dans l’aventure. On se retrouve souvent seul quand ça va mal.»


Avec l’ouverture du Club Med, c’est toute une machine de commercialisation qui vendra Québec-Charlevoix partout dans le monde. C’était notamment pour cette raison qu’il voulait s’associer avec le géant du tout inclus. « C’est une grande étape. C’est tout un jalon qu’on pose », dit fièrement Daniel Gauthier avant d’ajouter « avoir pas mal livré ce qu’il avait dit qu’il livrerait.»


Le président et fondateur de Groupe le Massif n’a pas de regret. Il est plutôt heureux, mais surtout «satisfait d’avoir réussi à faire tout ce chemin.» Il admet cependant avoir sous-estimé le temps qui serait nécessaire pour mener à bien tous les chantiers. « Ça a coûté quand même beaucoup d’argent, trouver la bonne formule pour le Train. Qui voudrait que le train cesse ces opérations aujourd’hui ? C’est un franc succès », continue-t-il.


À 63 ans, Daniel Gauthier ne pense pas à vendre. « J’ai l’équipe la plus professionnelle possible au Massif. J’ai encore plein de gaz », dit-il en riant.

Des idées pour le futur
Daniel Gauthier verrait très bien un spa s’installer au Massif. « Depuis le début de la pandémie, l’engouement pour les régions du Québec est grand. Les gens recherchent les grands espaces. On en a.»


Camp de base
Avant de parler du camp de base, il faudra vraiment commencer par la base : l’aqueduc et l’égout. « L’augmentation de la capacité de ces réseaux est prévue. On en discutera avec le conseil municipal, mais c’est évident que ça doit se faire pour réaliser des phases subséquentes de développement.»

La gratuité scolaire
La gratuité scolaire est « passée dans le ménage» des escomptes offerts. «On a découvert bien des choses en faisant le tour de nos opérations. Oui, cela aurait pu se faire autrement. Il y a une rencontre cette semaine. C’est bien correct que ça se discute », dit-il en rappelant que pendant 20 ans, les billets étaient offerts. « Le Massif a quand même été généreux au fil des ans », dit Daniel Gauthier qui, parfois, trouve les commentaires assez difficiles.


La séparation avec l’Association des stations de ski du Québec
Le Massif de Charlevoix n’est plus membre de l’Association des stations de ski du Québec. Les rabais offerts avec la carte Passe-partout expliquent le retrait de la station. « On a remis en question les rabais l’an dernier. 35% au Massif, en tout temps, c’était beaucoup. On n’a pas été capable de s’entendre. Je souhaite que les choses bougent du côté de l’Association », soutient Daniel Gauthier.


Les relations avec le milieu

« J’ai dit dès le départ que j’étais un entrepreneur. J’ai été présent et je le suis encore. Mais mon rôle n’est plusdans les opérations comme telles. Les choses ont changé depuis le temps. Le Massif a donné à la région. On a reçu aussi. Les corporations ont besoin d’être impliquées dans les communautés », dit-il.

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