Tête-à-tête avec vos candidats: Frédéric du Verle du Nouveau parti démocratique

Par Émélie Bernier 7:00 AM - 18 septembre 2021
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Frédéric du Verle, candidat du NPD.

Qui sont les candidats qui se présentent pour devenir le prochain député de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île-d’Orléans-Charlevoix ? Le Charlevoisien vous propose un tête-à-tête avec les principaux aspirants députés du comté. Voici huit questions en rafale avec Frédéric du Verle.

Nom : Frédéric du Verle
Parti : Nouveau parti démocratique
Âge : 34 ans
Originaire de France et de la Vallée du Richelieu
Profession : conseiller en aménagement du territoire

Votre premier contact avec le politique ?

« C’est la première fois que je m’implique en politique, même si ça me passionne depuis des années. Ça été assez rapide. Je me suis inscrit comme membre du parti, puis volontaire, car j’ai voulu m’engager de façon plus active. J’ai envie de faire une différence. Ils ont été très accueillants », dit-il.


Si accueillants, en fait, que le Parti est allé jusqu’à lui offrir une circonscription. « Je pensais que c’était un peu trop tôt, je ne me sentais pas prêt. La seule raison pour laquelle je ne pensais pas me présenter, c’est que je suis très pragmatique donc j’aime étudier, aller sur le terrain, avoir le bagage suffisant…. Mais ils m’ont proposé d’être candidat. C’est une occasion en or, il faut juste y aller!


Avez-vous un modèle, une inspiration politique?


Il nomme d’emblée une figure phare du NPD. « Jack Layton, avant toute autre personne! C’est un grand homme politique canadien, les élections de 2011 en sont le témoignage. C’est cette qualité de politique que je souhaite atteindre! Et je pense que M. Jagmeet Singh fait honneur à l’héritage de M. Layton. Cependant, il me faut mentionner un homme (parmi d’autres) que le Canada gagnerait à connaitre : Tharman Shanmugaratnam (…) C’est un visionnaire qui a su aider son pays et d’autres.

Un souvenir d’enfance à partager?


«Quand j’étais très jeune, on vivait dans un très petit village, on avait beaucoup d’amis avec des fermes. Je me souviendrai toujours le jour où j’ai aidé une vache à mettre bas. J’ai aidé à prendre soin du veau et je l’avais même nommé. Quelques jours plus tard, chez eux, on avait un de ces gros repas de fin de semaine, avec toute la famille et les amis. Il y avait du veau à manger. J’ai commencé à paniquer, pensant que c’était celui que j’avais aidé à mettre au monde. Mais, notre ami m’a promis qu’il garderait Victoria (la vache) sur sa ferme jusqu’à la fin. Chaque fois que je venais à la ferme, j’allais passer du temps avec la vache, comme avec un animal de compagnie! »


Une épreuve qui vous a rendu plus fort?

À un moment de sa vie, Frédéric du Verle a connu le fond du baril. «Je n’avais pas d’emploi, pas de maison, toutes mes affaires tenaient dans deux sacs à dos et j’avais moins de 1000$ dans mon compte en banque. Je n’arrivais pas à me trouver un emploi malgré mon expérience et ma formation ou seulement dans des organismes qui ne pouvaient pas me payer. Je ne pouvais pas toucher le chômage ou autre forme d’aide. Je ne voulais pas imposer cette responsabilité à ma famille ou à mes amis. (…) C’était vraiment un moment très bas et sombre dans ma vie. Juste avant j’avais connu un succès très important dans ma carrière à l’étranger, mais je l’ai abandonné par ce que je voulais être au Québec. Je commençais à tout remettre en question, mais je ne me suis pas laissé abattre. Ma conjointe m’a toujours encouragée. J’ai trouvé des emplois, comme serveur ou autre, ça m’a permis de me trouver un logement, et par la suite à retravailler dans mon domaine. Finalement, toute cette expérience m’a permis d’arriver ici, aujourd’hui. Ça en valait la peine et j’ai beaucoup appris.»


Quelque chose dont vous ne pouvez vous passer ?


Sa famille arrive en tête de liste. «Je ne suis vraiment pas matérialiste et, surtout, je suis sur le point de devenir papa en janvier. Il n’y a rien de plus beau, mais aussi de plus effrayant en même temps. Ma famille m’apporte énormément de bonheur. Mes parents ont beaucoup sacrifié pour moi. Maintenant, c’est à mon tour de prendre soin d’eux, de mon futur enfant et de ma femme. Et de me battre pour qu’ils aient une bonne vie et un meilleur futur.


Votre chanson de route par excellence ?


«Au top de ma liste, c’est Les oies sauvages de Mes Aïeux. Cette mélodie vient me chercher, je vois ça comme un message d’espoir pour une meilleure vie, pour un meilleur changement…»


Selon vous, quel est l’enjeu numéro un de la campagne fédérale 2021 ?


Il estime que sa formation en aménagement du territoire l’aide à comprendre les enjeux politiques. «Toutes les questions touchant à tous les aspects vie, environnement, transports sont mon domaine de prédilection. J’ai l’habitude d’aller dans une région, de comprendre le contexte, ce qui ne va pas, identifier les problèmes. On communique beaucoup avec les citoyens. On fait nos analyses et on propose des situations concrètes. Être politicien, c’est la même chose, à un autre échelle. »

La pénurie de main-d’œuvre, les problèmes de transport (le pont de l’Île d’Orléans par exemple, les problèmes environnementaux, les impacts de la COVID sur le tourisme, l’agriculture, la baisse des prestations d’urgence sont des enjeux importants selon lui.


«Je suis réaliste quant à mes chances de remporter l’élection, mais je pense que si les habitants de la circonscription entendent mon message et apprennent à me connaître, ils vont comprendre que je veux me battre pour eux, que je serai un député engagé qui se base sur des faits, des opinions d’experts pour prendre des décisions éclairées et efficaces. Le NPD se bat déjà pour toutes ses questions qui les touchent de près.»

À l’approche des élections fédérales, Le Charlevoisien tient à vous aider à faire un choix politique éclairé. Huit candidats sont en lice pour obtenir la faveur des électeurs. Nous vous présenterons cette semaine les entrevues éditoriales avec les différents candidats, soyez à l’affût de notre page Facebook !

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