Hôpital de Baie-Saint-Paul : le CIUSSS faisait face à une découverture pour plus de 300 quarts de travail

Le fait qu’il manque une quarantaine d’infirmières dans la région de Charlevoix tout secteurs confondus et la découverture pour 337 quarts de travail font partie des facteurs qui ont entraîné la décision de fermer l’urgence de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul les soirs et les nuits du 28 juin au 11 septembre.

S’il y a découverture du service, le personnel infirmier est obligé de rester en temps supplémentaire. «Dans un contexte où le personnel est épuisé en raison de la dernière année de pandémie, nous avons dû prendre des décisions. Avec la dernière année de pandémie, nous sommes passé d’un état de précarité à un état critique pour nos effectifs infirmiers. Nous avons aussi conservé nos engagements afin que nos employés puissent prendre leurs vacances tel que convenu cet été», explique Sandra Racine, directrice des soins infirmiers et de la santé physique (par intérim) du CIUSSS de la Capitale-Nationale,

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a déjà envisagé les divers scénarios dans le but de maintenir l’offre de services dans Charlevoix, mais avec une distribution différente.

« En fermant trois lits à l’Hôpital de La Malbaie, nous avons pu garder le service d’obstétrique ouvert. Dans les trois prochains mois, nous avons 60 accouchements prévus alors qu’il y en a eu 150 l’an passé », ajoute Mme Racine.

Un médecin et une infirmière demeureront à l’Hôpital de Baie-Saint-Paul pour répondre à une urgence, dont un arrêt cardio-respiratoire dans l’hôpital ou à proximité. Une unité d’hospitalisation de six lits sera également instaurée afin que des patients puissent attendre leurs résultats par exemple.

De plus, une équipe d’ambulanciers à l’heure viendra prêter main-forte de soir et de nuit. «Les ambulanciers permettront d’effectuer un transfert soit vers La Malbaie ou Saint-Anne-de-Beaupré. La décision a aussi été prise en raison de la situation géographique de Baie-Saint-Paul, soit à 50 km de l’Hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré et 50 km de celui de La Malbaie », poursuit Mme Racine, qui indique que même s’il y aura une afflluence de touristes cet été, la plupart des gens fréquentent l’urgence le jour.

La situation sera suivie de près chaque semaine afin d’éviter si possible qu’elle perdure jusqu’au 11 septembre.

En cas de doute sur leur état de santé, les personnes sont invitées à appeler au 811 avant de se rendre à l’urgence.