(OPINION) Pourquoi ne pas faire confiance aux auberges de jeunesse?

Par Hugo Leblanc-Dufour, fondateur de PAK-SAK.com et co-fondateur de l’Auberge des Balcons 12:02 PM - 28 mars 2021
Temps de lecture :

Hugo Leblanc-Dufour

La santé publique et/ou le gouvernement semblent prendre les gestionnaires d’auberges de jeunesse pour des enfants. Alors que tous les autres types d’établissements d’hébergement touristique du Québec ont l’autorisation d’opérer, peu importe la couleur de leur zone, les auberges de jeunesse, elles, doivent demeurer fermées en zone rouge et orange.
Pourquoi ? Personne ne semble en mesure de nous donner une réponse.

Bien sûr, en temps normal, plusieurs auberges de jeunesses offrent des services telles que les cuisines communes qui, en temps de pandémie, pourraient être plus propices à la propagation du virus, mais il est très important de comprendre que premièrement, les auberges de jeunesse ne sont pas les seuls hébergements comprenant des pièces communes telles que salles de bain, salons, cuisines ou chambres. Et deuxièmement, qu’elles sont en mesure de s’adapter et de fermer ou modifier l’accès à ces endroits, tout comme les autres établissements.

Tout ce que demandent les gestionnaires d’auberges de jeunesse au gouvernement, c’est de traiter tous les établissements d’hébergement touristique de la même façon et de leur imposer les mêmes restrictions.

Peut-être que pour certaines auberges possédant une grande quantité de vastes dortoirs, ça voudra dire de ne pas ouvrir du tout, mais ça voudra surtout dire pour celles qui ont des chambres privées avec salles de bain privées et accès directs extérieurs qu’elles pourraient rouvrir et opérer exactement de la même manière que d’autres établissements le font actuellement.

Imposer une interdiction d’opérer à des établissements d’hébergement en se basant uniquement sur le type de permis de la Corporation de l’industrie touristique du Québec ne fait aucun sens. À l’heure actuelle, des auberges de jeunesse pourraient faire une demande de changement de permis à la CITQ pour celui d’« Autres établissements d’hébergement », par exemple, et rouvrir demain matin en n’ayant absolument rien à changer à leur fonctionnement. C’est complètement absurde.

Ce qui empêche les auberges de jeunesse d’opérer n’est pas leur fonctionnement, mais leur permis.
Le résultat à moyen-long terme de cette interdiction insensée n’est donc pas moins de cas de COVID-19, mais des changements de permis à venir… Est-ce qu’on ne pourrait pas s’éviter ça ?

Partager cet article