Cèdréco investit près de 3 millions $ pour son expansion

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 11 mars 2021
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Pascal et Simon Lavoie mettent la touche finale à un projet de 3 M$ qui permettra de quintupler leur production de bois de cèdre et de pin.

Malgré les délais imposés par la pandémie mondiale, les frères Simon et Pascal Lavoie de la scierie  Cèdréco Inc., de Saint-Aimé-des-Lacs, investissent près de 3 millions $ pour répondre à la demande de bois transformé. Ce qui a commencé dans la cour arrière de papa et maman est devenu une florissante entreprise fournissant 2 500 clients.

Les fondateurs et propriétaires de Cèdréco Inc. sont impatients de recevoir leurs dernières acquisitions afin de pouvoir percer de nouveaux marchés.   Conquérir le marché américain est un drôle de sentiment lorsque l’on «part de loin», confient-ils .

Simon Lavoie se souvient qu’en 2001, il s’instruisait encore à l’universitaire pour devenir comptable. Son frère Pascal, pour sa part, avait déjà la main facile avec la machinerie forestière dans l’entreprise de leurs parents, Forêt-coupe. Quand il n’est pas sur les bancs d’école, Simon s’y investit aussi. Les deux frères se prennent d’intérêt pour le sciage et investissent dans une petite scierie portative.

En 2003, le petit engin dans la cour de la maison ne suffit plus. Ils s’offrent alors de plus gros équipements. Même s’ils avaient déjà une dizaine d’années d’utilisation, ces acquisitions ont permis de faire le pas vers quelque chose de plus grand.

Les nouveaux équipements permettront plus d’automatisation de la production. Cette trieuse s’occupera de séparer le bois transformé avant son empaquetage.

La demande n’a cessé de croître au fil des années. Le duo s’installent au 307, chemin Principal et construit de plus en plus de bâtiments de séchage, de coupe, d’entreposage… Les frères Lavoie possèdent leurs propres terres où poussent cèdres et  pins. En 2019, ils décident de s’offrir enfin «le gros luxe» en matière d’équipements.

En mars 2020, ils signent un contrat avec un fournisseur d’équipements du Témiscamingue pour être fonctionnels dès l’automne.  Leur scénario s’est vite envolé alors qu’un virus chamboule l’économie mondiale.

Malgré tout, Cèdréco Inc. installera deux lignes de sciage neuves, de nouveaux bâtiments et engagera plus d’employés. Plus d’automatisation, moins d’efforts humains et cinq fois plus de production sont au menu.

«Les gars ne forcent pratiquement plus. La seule manipulation se fera à l’empilage, soit à la fin du procédé. Ça ne veut pas dire qu’on engage moins de personnes pour autant, puisqu’on quintuple notre capacité de production. On aura besoin de travailleurs à l’empilage. On croit pouvoir engager six à sept personnes de plus, déclare Simon.

« On aurait aimé être opérationnel à la fin mars, mais c’est plus réaliste de dire que ça ira au mois d’avril. En pratique, ce qu’on a signé stipulait que le tout devrait arriver au mois de septembre 2020. Il y a tellement eu de délais en raison de la COVID-19, c’est incroyable! Les pièces des nouvelles lignes provenaient des quatre coins de la planète.  Oui, la COVID a aidé les scieries, car les gens ont acheté beaucoup de bois, mais quand tu fais un projet d’investissement, c’est comme dans tous les autres domaines, il y a du retard partout», indique-t-il.

Comme ils n’ont pas pu compléter leur projet pour l’automne, les frères Lavoie sont dans l’obligation de refuser des commandes. Ils espèrent recevoir tous leurs équipements d’ici l’été pour opérer à plein régime.

Cèdréco Inc. engage près d’une vingtaine de personnes. L’entreprise développera un nouveau produit à base du mélèze (épinette rouge) dont la région regorge.

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