L’Auberge Cap-aux-Corbeaux change de mains

Par Gilles Fiset 6:00 AM - 23 juillet 2019
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Pierre Prud’homme, Murielle Otis, Émilie et Julien Médard devant l’Auberge Cap-aux-Corbeaux.

Après avoir fait découvrir la région à des milliers de touristes depuis 18 ans, Pierre Prud’homme et Marielle Otis ont vendu leur auberge à un jeune couple venu d’une chaude région de France qui veut désormais concilier le travail et la famille.
Julien et Émilie Médard sont depuis peu les nouveaux propriétaires de l’Auberge Cap-aux-Corbeaux. Originaires de la ville de Nîmes dans le sud de la France, ils travaillaient déjà tous les deux dans le domaine de l’hôtellerie. « J’étais gérante d’un hôtel 4 étoiles de 80 chambres et Julien était responsable administratif pour 340 chambres », précise Émilie Médard.
Ils ont été séduits par le Canada il y a cinq ans lors d’un long voyage durant lequel ils ont parcouru l’axe Québec-Toronto et commencent alors à faire des projets pour s’installer dans la région de la Ville-Reine. «On trouvait que, malgré la taille de la ville, il y avait une belle atmosphère et un bon potentiel au niveau touristique», révèle Mme Médard.
Mais au fil des démarches, ils s’entretiennent avec un représentant de l’organisme Québec international qui leur fait opter pour la Belle Province et leur parle même d’une région très touristique dans laquelle plusieurs hôtels et auberges sont à vendre, Charlevoix. «On n’était jamais venus dans cette région. Puis, quand on a visité Charlevoix, ç’a été le coup de foudre. On voulait s’installer ici et pas ailleurs», confie la nouvelle propriétaire d’auberge.
Après une fastidieuse journée à visiter des établissements hôteliers à vendre, en mai 2018, la toute dernière visite fut la bonne. «On est entrée dans la voiture, on s’est regardé mon mari et moi et on s’est dit que ça y est, c’est là, tout simplement. On est tombé en amour avec l’auberge et avec la vue que l’on avait de la terrasse», relate Émilie Ménard.
Pour ce qui est de Pierre et Murielle, ils continueront de résider à Baie-Saint-Paul. Ils n’ont pas encore de nouveaux projets en tête, sauf celui de prendre un peu de vacances avant l’automne.

Changer de vie
Bien qu’habitué aux chaudes journées du sud de la France, les deux nouveaux propriétaires ne sont pas intimidés par les moins 25 degrés Celsius de nos hivers. « C’est certain que c’est radicalement différent de ce que l’on connait, parce que la neige à Nîmes, c’est une fois tous les deux ans et ça relève du centimètre. Mais on est venu trois fois au Canada et c’était toujours en février, donc la neige et le froid, on a vu ce que c’était et on trouve que les paysages sont magnifiques en hiver », énonce Julien Médard.
En traversant l’Atlantique, le couple avec deux très jeunes enfants, la petite Camille, 4 ans, et le tout dernier Arthur, 8 mois seulement, voulait aussi changer de vie. «On travaillait surtout à régler des problèmes avant et on avait perdu le contact avec la clientèle. Dans notre nouvelle auberge, on va avoir moins de stress et on va mieux pouvoir concilier le travail avec la famille», pense Mme Médard en ajoutant sur ce sujet que «ça a l’air de bien se dessiner jusqu’à maintenant de ce côté-là. Notre Camille est devenue notre mascotte durant les déjeuners. Elle se lève le matin et vient même parler aux clients».

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