Une amitié remarquable

Par Emelie Bernier 3:14 PM - 19 juin 2019
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Le sourire de Misheel Kamel en dit long quand il regarde Gabriel-Martin Horik, un mélange d’affection et de complicité que lui rend bien son « grand » ami de secondaire 5. Leur amitié a été scellée de belle façon alors que les deux jeunes hommes ont été décorés de la médaille Forces Avenir à l’occasion de la collation des grades du Centre éducatif Saint-Aubin.

Mnsour Kamel et Amalen Alfarah avec leurs trois enfants Mario, Mishel et Lojain.

Mishel Kamel est arrivé au Canada il y a 2 ans, fuyant une Syrie à feu et à sang avec son frère, sa sœur et leurs parents. Il ne connaissait pas un mot de français, devait s’adapter à un mode de vie nouveau dans une ville nouvelle,  mais n’a jamais perdu ce sourire qu’il arbore toujours au quotidien.

Jacob, Gabriel-Martin et Tristan ont été là pour Mishel qui s’ennuiera de ses complices l’an prochain.

Gabriel-Martin Horik, alors en secondaire 4,  a rapidement remarqué le jeune garçon un peu solitaire, qui semblait chercher des repères dans sa nouvelle école. « J’étais à la cafétéria, ils m’ont vu, lui et ses amis. Vous savez, s’il y a une personne nouvelle, d’un autre pays, on la connait.  J’étais tout seul, ils sont venus  me voir », explique Mishel qui a trouvé en Gabriel-Martin et ses amis de précieux alliés à son intégration.

«Un petit salut, un petit sourire, ça a commencé comme ça. On voulait s’assurer qu’il allait bien, qu’il ne se fasse pas écoeurer, parce que les jeunes peuvent être un peu méchants. Puis on s’est rapproché beaucoup Mishel et moi et j’ai découvert un garçon tellement gentil, généreux ! Il a un grand cœur, il sourit tout le temps, c’est devenu un vrai ami », dit Gabriel-Martin.

«Il y a quelque chose en moi qui me disait « cette personne est très gentille, il va t’aider, tu peux lui faire confiance », dit Mishel, se rappelant cette rencontre déterminante. Il voit aujourd’hui partir son complice à regret. « Je vais beaucoup m’ennuyer l’année prochaine. J’aurais aimé le connaître plus longtemps, mais de l’avoir connu est une chance », lance-t-il. Gabriel-Martin s’empresse de le rassurer. « On va se revoir ! Un ami, c’est pas la quantité de fois qu’on le voit qui compte,  c’est la qualité des moments qu’on passe ensemble! Promis,  on va garder cette connexion », lance-t-il, en grand frère attentionné, tandis que le visage de son jeune ami s’illumine.

 

 

 

 

 

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