Point d’orgue sur l’été

Par Émélie Bernier 3:30 PM - 18 juin 2019
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J’ai semé mes gourganes. Ça sent bon le lilas. Les écoliers sont fébriles… Y’a des signes qui ne trompent pas ! L’été est là, tout près.  À portée de main. On pourrait presque l’attraper au vol avec une poignée de pollen!

Vacances. Ce mot luciole-qui-luit-dans-le-noir, ce mot crème-glacée, ce mot conte-de-fée ! On en rêve toute l’année et voilà qu’avec le vert dans les arbres, elles deviennent l’horizon de notre réalité. Pas que je ne vous aime pas, non, mais cesser d’orbiter autour de mon ordinateur est mon désir le plus cher ces jours-ci.

Je prends le large au vrai large, celui des vieux pays, des cailloux plein ma gibecière pour ponctuer le chemin du retour telle une petite Poucette qui ne souhaite pas (trop) s’égarer. Je ne peux pas vivre longtemps loin de Charlevoix, même si m’en éloigner est absolument salutaire.

A ceux qui restent, je dis : savourez-la, notre région-bonbon ! Jouez les touristes dans votre propre pays !

Mon top 3 si j’étais « coincée » ici ?

-Le Défi des 5 sommets : pas besoin d’être un athlète pour prendre le  bois ! Des bonnes chaussures, de l’eau en masse, un lunch soutenant et du temps, c’est tout ce dont vous avez besoin pour découvrir Charlevoix vu d’en haut sans hélico (l’hélico aussi, c’est wow, mais ça dépend de votre budget)

-Le tour de l’Isle : ma petite voisine d’en face chérie, semée d’amis et de beauté, je sourcille quand j’entends (et ça arrive encore souvent !) des gens me dire qu’ils n’ont jamais posé les pieds sur ton sol béni ! Et en même temps, je les envie. C’est si bon, la première fois… qu’on y revient toujours. Je vous donnerais bien mes adresses chouchous, mais ça fait des jaloux, alors faites votre île, à votre goût !

Baie-des-Rochers.

-Les plages : en tant que réincarnation d’un béluga, je me dois de tremper régulièrement et intégralement mon corps dans la fraîcheur saisissante du fleuve ! Il en va de la survie de mon espèce dont je suis le dernier spécimen. Mes escales préférées ? Petite-Rivière-Saint-François (à côté du trop mignon parc des Riverains, les gamins vont A-DO-RER !),  Baie-Saint-Paul (près du quai, d’un bout à l’autre de cette plage magnifique), Saint-Joseph-de-la-Rive (après une visite au Musée maritime de Charlevoix, pourquoi pas ? ), Cap-aux-Oies (parce que c’est Cap-aux-Oies…pudibonds, éviter le secteur Est ! ), Saint-Irénée (Ginette, trempette, biscuits de chez Léon et Lily, fruits de mer à la Cabane du pêcheur…y’a de quoi passer une belle journée !), Baie-des-Rochers (quelque chose comme le paradis sur terre), Saint-Siméon (une petite croisière avec ça ?), Baie-Sainte-Catherine (une place méconnue et merveilleuse) et l’Isle, bien sûr (NDLR : ceci n’est pas une campagne de promo pour Tourisme Isle-aux-Coudres)!

J’en profiterais aussi pour assister à un ou l’autre des spectacles gratuits offerts par nos villes et aux concerts des étudiants « bollés » du Domaine Forget, faire la tournée des crèmeries,  pique-niquer et encore pique-niquer, courir les rivières et les lacs, aller aux champignons en faisant bien attention (un conseil : essayez une cueillette guidée avec Amyco !)…

Et respirer, tout simplement, respirer ! On oublie si souvent à quel point c’est un privilège d’être vivant…

J’ai eu du plaisir depuis que je suis revenue écrire pour vous en septembre dernier. J’ai eu de la peine aussi. Si les larmes de joie et de tristesse ont lavé mes joues tour à tour, vos commentaires gentils, aimants même, les ont tamponnées doucement. Merci, merci à tous ceux qui m’ont écrit, m’ont dit, m’ont télépathié leur connivence, leur appréciation, leur attachement, même. À ceux qui trouvent que je charrie, je dis merci. Parce que tout ça donne du relief aux réflexions.

Merci aussi à tous ceux qui ont offert des « lifts » à mes enfants. Je sais que j’ai été ben tannante avec ça, mais c’est beau de voir que la solidarité existe même sur les réseaux sociaux et qu’on peut développer un système parallèle de transport en commun et vivre sans auto au 21e siècle.

Je laisse le mot de la fin à mon amie Méli que j’entends encore lancer un de ces fameux « va te faire voir » !

Ma chère amie, mes chers amis, c’est ce que je ferai avec joie dans le prochain mois. Je m’en vais me faire voir ailleurs, mais je reviendrai toujours DANS Charlevoix. xx

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