Carrefour culturel Paul-Médéric : du velours pour les yeux, les oreilles et l’esprit

Par Gilles Fiset 8:34 AM - 29 Décembre 2017
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Le Carrefour culturel Paul-Médéric de Baie-Saint-Paul nous présente trois nouvelles expositions qui tour à tour par la peinture et la poésie caressent nos yeux, cajolent nos oreilles et délecte notre esprit.
Par Gilles Fiset

Le Rang Cinq à Saint-Hilarion
L’esprit des paysages
Daniel Froment, ce peintre charlevoisien connu dans le milieu de la peinture, nous offre un généreux coup d’œil de ses talents dans son exposition L’esprit des paysages dans laquelle plus d’une douzaine de ses huiles sont réunies et dévoilées au public pour une première fois au Carrefour culturel Paul-Médéric. Comme le titre l’indique, c’est le thème du paysage qui est à l’honneur et particulièrement ceux de Charlevoix, la région étant son sujet de prédilection.
M. Froment a découvert son attrait pour la peinture très tôt. Il a commencé à peindre à l’âge de quinze ans. Cependant, il avait déjà été initié au travail des plus grands artistes québécois de son temps dans le nid familial. « J’ai été élevé par des parents qui avaient des toiles des grands maîtres québécois comme Bruno Côté par exemple un peu partout dans la maison », confie-t-il en entrevue téléphonique. Dès qu’il a atteint l’âge adulte, il a quitté la région pour aller étudier en arts visuels jusqu’à l’âge de 27 ans, pour ensuite revenir peindre dans son Charlevoix natal qui l’inspire tant. Les huiles sont accompagnées de quatre collages originaux de l’artiste qui révèle « un côté qui n’est jamais ressorti de moi, mais qui fait partie de moi », comme le dit si bien M. Froment.

Nu comme un vers
Avec cette exposition de poésie peu commune répartie en quatre stations d’écoute numériques, on peut dire que Marc Bertrand, ne lésine pas devant l’effort pour nous s’assurer de transmettre le plus fidèlement possible ses œuvres à son public.
C’est d’abord lui que l’on peut entendre lire les poèmes à haute voix à chaque station, une façon pour lui de rester fidèle à ses compositions. « Ça fait toute la différence, selon moi. Ce n’est pas que j’aime ma voix, car pour dire vrai, elle m’énerve. L’idée c’est de donner l’intonation, les pauses, la saveur finalement que je leur donnais en les écrivant. », explique l’urbaniste de profession qui travaille actuellement dans la région à Baie-Saint-Catherine.

On peut écouter les poèmes de Marc Bertrand grâce à des stations d’écoute
Le poète va aussi jusqu’à nous plonger dans l’univers qui l’a inspiré en écrivant ses vers. Il a monté à l’intérieur du Carrefour culturel la tente dans laquelle il a passé l’été à dormir… et à composer en attendant de sombrer dans les bras de Morphée pour en faire une des quatre stations d’écoute.

Pour Marc Bertrand, les moyens assez inhabituels qu’il a pris pour exposer et transmettre sa poésie sont la continuation d’une mise à nue qu’il a commencée en écrivant ses vers. Sa poésie, c’est lui, ses réflexions et ses idées par rapport à la société, à la vie ou aux choses en général. C’est une partie de lui-même qu’il nous livre, par lui-même, en recréant le contexte dans lequel son art a germé avant d’éclore.
Le Musée des Grands Québécois
C’est après avoir eu une commande d’un restaurant pour peindre un groupe de musiciens de jazz américain que l’artiste montréalaise Marie-Josée Hudon a décidé de mettre en valeur les grands personnages du Québec. Pour ce faire, elle a créé un véritable musée itinérant d’une centaine de toiles grand format représentants des grands personnages du Québec : Le Musée des Grands Québécois.

De Thérèse Casgrain à René Lévesque en passant par le grand Antonio ou Michel Chartrand, Mme Hudon nous présente les principaux acteurs du dernier siècle dans toutes les sphères de l’activité humaine (politique, économique, culturelle ou sportive).

Les peintures sur toile, sans cadre, sont accompagnées de fiches descriptives avec la biographie de chaque personnage, ce qui permet à tout un chacun d’en apprendre plus sur ces différents ténors québécois.
Il est possible d’admirer ces trois expositions jusqu’au 18 mars.
 
 
 
 

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