À la Ferme La Marre: du veau élevé dans Charlevoix

Par Gilles Fiset 8:16 PM - 8 août 2017
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Jean-Raphaël Bouchard, propriétaire de la Ferme La Marre de Baie-Saint-Paul, élevait des veaux depuis deux ans pour les exporter hors de la région. C’est désormais son veau que l’on retrouvera sur les étals de sa boutique, à côté de ses palettes de viande Angus… et sur les tables de quelques restos de la région.
Par Gilles Fiset
« Avant, avec le bœuf Angus, je proposais aussi du veau à mes clients dans ma boutique sur le boulevard Mgr-de-Laval, mais je l’achetais à un grossiste et je ne savais jamais si c’était mon veau que l’on m’envoyait », raconte Jean-Raphaël Bouchard.
Depuis presque deux mois, ce dernier offre désormais la viande des animaux dont il a pris soin ici, dans Charlevoix. « Cela fait deux ans que je fournis l’entreprise Écolait en veaux pour l’abattage. Les petits arrivent ici trois jours après leur naissance. Ils sont ensuite élevés selon le cahier de charges d’Écolait pendant 70 jours à la pouponnière et une autre centaine de journées “à la finition”. Donc ils passent approximativement entre 170 à 200 jours chez nous. On les envoie ensuite à l’abattoir et je peux ramener le nombre de pièces de viande que je veux ».
La Ferme La Marre suit désormais la tendance côté alimentation, soit celle de valoriser les produits régionaux. « Ça fait partie de la démarche », assure Jean-Raphaël Bouchard.
Moins d’intermédiaires
« En traitant directement avec Écolait, je peux faire la traçabilité de la viande et être certain que c’est le veau de ma ferme que je reçois et que je propose à mes clients », explique le propriétaire de la Ferme La Marre. « En faisant cela, j’élimine des intermédiaires, ce qui me permet d’offrir une viande à un prix plus intéressant pour le consommateur », ajoute M. Bouchard, qui compte sur le volume des ventes pour rentabiliser son entreprise.
La boutique de Baie-Saint-Paul continuera de proposer du bœuf Angus. « Il y a une certaine clientèle qui vient pour le bœuf, donc je vais continuer d’en tenir. En plus, avoir deux produits sur les étagères, c’est gagnant », affirme M. Bouchard.
Projets d’avenir
Jean-Raphael Bouchards veut d’abord commencer par proposer son veau dans Charlevoix, puis à Québec, et après… « On va le proposer aux restaurants de la région qui vont pouvoir le mettre à leur menu, mais dès cet hiver, on va s’occuper de développer le marché. Il y a déjà des chefs de restaurants de la ville de Québec qui sont venus voir mon produit et qui sont repartis avec des pièces de viande pour les proposer dans leur cuisine et voir la réponse des consommateurs, révèle l’éleveur qui voit grand. Ce qui est intéressant pour le futur, c’est qu’on fait affaire avec un abattoir inspecté par le fédéral, donc on n’a pas vraiment de frontière », affirme-t-il.
« L’an prochain, je vais peut-être développer un volet agrotouristique pour que les gens soient capables de venir ici, d’aller à la ferme librement pour voir la production. C’est immanquable de faire ça dans la nouvelle vision de l’agriculture », termine le propriétaire de la Ferme La Marre.
 
 
 

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