Développement éolien: l’industrie ravie, Charlevoix déçue

13 mai 2013
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L’attribution de 800 MW par le gouvernement de Pauline Marois à l’industrie éolienne, dont la majorité en Gaspésie, « est une bonne nouvelle pour le Québec, mais un mauvaise nouvelle pour Charlevoix », constate les intervenants locaux.

Par Brigitte Lavoie

Des 800 MW annoncés le 10 mai par la Première ministre Pauline Marois, 300 MW sont dédiés à des projets au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, 150 MW au regroupement autochtone Mi’gmawei Mawiomi et 200 MW à Hydro-Québec Production. Reste donc 150 MW à attribuer par appels d’offres aux divers projets initiés dans le reste du Québec, dont Charlevoix.

Il s’agit en fait du pire scénario pour la région, constate le président du CLD de la MRC de Charlevoix, André Simard. « C’est une bonne nouvelle pour l’industrie éolienne, mais pas pour nous. L’ensemble du Québec devra se battre pour 150 MW », résume M. Simard. « Boralex avait le projet de prolonger son site actuel en construction sur la Seigneurie de Beaupré jusqu’à Baie-Saint-Paul. À lui seul, ce projet de prolongement était de 150 MW. »

Dans les dernières semaines, le préfet de la MRC de Charlevoix, Dominic Tremblay, a plaidé en vain pour que les appels d’offres de ces 800 nouveaux MW soient ouverts à tout le Québec. « Je suis déçu. On a essayé de se faire entendre, mais ça n’a pas marché. Ce qui était le plus important pour la Gaspésie, c’était que le Québec garde l’industrie éolienne et que les équipements soient fabriquer chez eux, peut importe où étaient les MW. Maintenant, il reste 150 MW pour le reste du Québec. C’est pas beaucoup pour tous les projets communautaires et corporatifs sur la table », expose-t-il.

Pour le moment, la MRC de Charlevoix se donnait le temps de contacter Boralex afin de connaître ses intentions pour la suite. M. Simard et M. Tremblay s’entendent toutefois pour dire que l’attribution des KW vient « briser l’élan » éolien de Charlevoix.

« Il faut vivre avec. Rentabiliser les projets est-il possible avec moins de MW? Boralex étaient prêts à avancer, les mats d’étude avaient été installé. Faudra voir pour la suite », conclu sans enthousiasme le préfet Tremblay.

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