Antoine Valois-Fortier : un médaillé de bronze en or!

Une foule considérable s’était massée dans le gymnase du Centre éducatif Saint-Aubin pour accueillir avec enthousiasme le médaillé de bronze en judo aux Olympiques de Londres, Antoine Valois-Fortier. Le principal intéressé s’est avéré à l’aise et généreux. Il a pris un réel plaisir à côtoyer des jeunes qui partagent sa passion.

D’entrée de jeu, Antoine Valois-Fortier a livré ses conseils aux jeunes judokas des Club Yama des Éboulements et Sakura de Baie-Saint-Paul. « Mon premier conseil, c’est simple : travail = résultat. Mon second, c’est que tous ces grands athlètes qui gagnent des médailles, ils sont comme vous, ils ne viennent pas de Mars! Vous êtes aussi capables, si vous y mettez les efforts. Mon troisième conseil? Peu importe vos objectifs, il faut les voir comme un marathon, pas comme un sprint!  Rien n’arrive par magie », a lancé le jeune athlète de Beauport à une foule de gamins qui avaient revêtu, comme lui, leur judogi blanc aux ceintures multicolores.

Cérémonie d’accueil touchante, allocution de M. Valois-Fortier ainsi que des maires des Éboulements et de Baie-Saint-Paul, séance d’entraînement sous les commandes de l’athlète, combats sympathiques avec quelques élèves et avec Diane Amyot, instigatrice de la visite: la demi-journée s’est déroulée sous le signe de la bonne humeur et de la convivialité. 

« Nous avons eu une excellente collaboration avec le milieu. On est vraiment bien appuyé », a commenté Mme Amyot, elle-même passionnée de judo. Les liens qu’elle cultive avec le studio de Beauport qui a formé le médaillé ne sont pas étrangers à sa venue ici. « J’enseigne à sa petite sœur », dit Mme Amyot avec un clin d’œil. Elle était d’ailleurs ravie d’accueillir son propre maître, Daniel Tabouret, directeur technique du Dojo de Beauport.

Daniel Tabouret ne cache pas que la médaille de son ex-élève a insufflé un regain d’intérêt envers le judo. « C’est le quatrième judoka au Canada à être médaillé. C’est aussi le premier athlète masculin de la région de la Capitale-Nationale à obtenir une médaille aux jeux Olympiques d’été. Quand il a remporté son combat, nous étions tous réunis au studio et tout le monde pleurait de fierté », se remémore le maître. Il tient à rendre hommage à la famille du sportif. « C’est important de dire que le premier pilier, pour des sportifs de haut niveau, c’est la famille. La famille d’Antoine l’accompagne de façon extraordinaire », de dire M. Tabouret.

Le principal intéressé s’est dit enchanté de son passage à Baie-Saint-Paul. «J’adore faire ce genre d’intervention auprès des jeunes. Je le fais souvent dans les écoles secondaires, mais ici, j’ai essayé de m’adapter aux plus jeunes»,  commentait le sympathique médaillé à l’issue d’une longue séance de signatures et de photos où jeunes et moins jeunes ont pu contempler de près la précieuse médaille de bronze rapportée de Londres. « Moi-même, j’avais 12 ans quand Nicolas Gill, fraîchement médaillé,  est venu nous rencontrer à notre dojo. Il m’a vraiment motivé! C’est un peu ça qu’on a voulu recréer aujourd’hui», de conclure Antoine Valois-Fortier. À la Une : Combat amical contre la jeune Kellyanne Lahaie.