La tournée des terrasses, qui contribuait depuis ses débuts à l’inauguration du Marché de Noël de Baie-Saint-Paul, est absente de la programmation cette année. Cette décision des commerçants fait suite au vote de 4 conseillers municipaux qui se sont prononcé contre un assouplissement exceptionnel du couvre-feu pour l’occasion et ce, lors du dernier conseil de ville.
André Simard, du CLD, ne cache pas sa déception. «C’est un happening intéressant qui a permis au marché de Noël de se distinguer. Ce qui est plate, c’est que c’est un rassemblement multi-générationnel et inclusif où résidents et touristes se côtoient dans une ambiance de fête de quartier», commente-t-il. Il avoue qu’il comprend mal la décision des conseillers. « Ils pensaient que, suite à leur vote, ça finirait à minuit, mais ça ne finira pas parce que ça n’aura pas lieu», poursuit-il, visiblement irrité.
Rappelons que Le Marché de Noël est un événement chapeauté par la COFEC et que celle-ci cautionne la tenue de la tournée des Grands ducs organisée par les propriétaires de terrasses. Le conseiller Gilbert Gaudreault est membre du c.a. de la COFEC, mais a voté, à l’instar des conseillers Thérèse Lamy, Josette Tremblay et Mario Tremblay, contre la résolution visant à lâcher du lest sur le couvre-feu lors . Pour défendre leur point de vue, ils ont invoqué « la pression populaire » et « la tendance des commerçants à abuser des permissions spéciales de la ville ».
Certains conseillers, dont Gaston Duchesne, recommandaient plutôt un assouplissement de la règle pour ce soir de fête. «La vitalité de notre milieu se mesure par notre ouverture à nos visiteurs, qui se joignent à nous lors de ces événements-là. Ça arrive une fois par année. Moi, j’étais en faveur qu’on laisse ça aller jusqu’à 2h du matin, mais on avait un compromis pour 1h. C’est dommage que ça n’ait pas passé», déplorait-il à l’issue du conseil de ville du 9 octobre.
Le comité organisateur du Marché de Noël sollicite une entrevue avec le conseil à ce sujet.
«C’est un élément de la programmation qui ne coûte rien à l’organisation, rien à la municipalité. Comment vous croyez qu’ils vous payent leurs taxes? », argue André Simard.
