La qualité de l’eau de la rivière Jean-Noël trop bonne pour être priorisée

2 mai 2012
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Selon l’étude financée par le ministère de l’Agriculture et réalisée en 2010, la qualité de l’eau de la rivière Jean-Noël serait acceptable et satisfait aux critères de base. Le cour d’eau se retrouverait d’ailleurs parmi le quart supérieur des rivières québécoises en terme de qualité de l’eau.

À l’invitation du Comité de bassin versant de la rivière Jean-Noël (CBVRJN), une trentaine de personnes ont assisté  mercredi après-midi à Saint-Irénée à la présentation des résultats de cette étude dont le rapport final avait été déposé il y a un an. 

Financée par le MAPAQ au coût de 25 000 $, cette étude sur la qualité de l’eau de la rivière Jean-Noël a été menée à la demande du syndicat de base de l’UPA de Charlevoix-Est dans la foulée des problématiques de cohabitation vécus à l’époque. Réalisée par le Club agroenvironnemental de la Rive-Nord, l’étude s’attardait notamment à identifier les principaux polluants de l’eau.

Ainsi, des mois d’avril à novembre 2010, 19 prises d’échantillons ont eu lieu sur six stations réparties dans différents secteurs du bassin versant de la rivière Jean-Noël. Cinq paramètres ont été analysés à la recherche de pollution diffuse agricole. ‘Pour cette année-là, les niveaux étaient acceptables. Il n’y avait pas de problématique de pollution diffuse agricole’, précise Stéphane Lavoie, conseiller en aménagement du territoire et en agroenvironnement. L’étude aura également permis de cibler les zones plus ‘contributives’ en terme d’apports azotés et en phosphore.

Certains des citoyens présents à la rencontre ont émis des réserves quant aux résultats de cette étude, faisant valoir qu’elle s’est déroulé sur une seule année, année ayant notamment été exceptionnellement ‘sèche’.

‘La rivière est peu problématique est les budgets sont limités. Il faut gérer les fonds publics de façon adéquate’, explique M. Lavoie, justifiant ainsi le choix du ministère de l’Agriculture de suspendre l’étude au bout d’un an à la lueur de ces premiers résultats positifs.

Au final, cette étude aura  mené à des investissements de 85 000 $ en agroenvironnement sur le territoire du bassin de la Jean-Noël. La majorité des problèmes identifiés dans le cadre de l’étude ont en effet été été réglés ou le seront cet été par les agriculteurs concernés.

Pour sa part, le maire de Saint-Irénée Pierre Boudreault s’est dit ‘très heureux’ des résultats de cette études, bien qu’il admette lui aussi avoir préférer qu’elle se poursuive sur deux ou trois ans afin de donner un portrait plus précis. Par ailleurs, il constate que beaucoup de monde a’mis la main à la pâte’ dans les dernières années pour le bien de la rivière Jean-Noël, citant notamment la mise aux normes des installations septiques et les gestes des agriculteurs. Autant d’efforts qui ont sans doute déjà, selon lui, un impact sur la qualité de l’eau.

Alors que d’autres rivières de la province, comme la Yamaska, sont aux prises avec des problèmes majeurs pour lesquels les solutions sont rares, M. Lavoie constate qu’ici, le ‘climat’ de la rivière est à la ‘prévention’.

Enfin, le président du Comité de bassin versant de la Jean-Noël, Claude Letarte, a fait valoir au sortir de la rencontre que l’acquisition probable d’équipements pour la prise d’échantillons pourrait éventuellement permettre d’élaborer davantage le portrait de la qualité de l’eau du bassin versant.

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