Le conseil adopte une résolution qui retardera l’atelier ferroviaire

Par Emelie Bernier 24 avril 2012
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4 des 6 conseillers ont voté pour la résolution présentée lors de la dernière séance du conseil par la conseillère Josette Tremblay. Rappelons qu’en gros, cette résolution demandait de sursoir à toute émission de permis concernant l’ atelier ferroviaire dont la construction est prévu près des entreprises Jacques Dufour dans le secteur de la rue Sainte-Anne. Le Massif a d’ailleurs déposé officiellement sa demande de permis à la Ville hier, ce que la conseillère Tremblay se refuse à considérer comme une pure coïncidence. «On sait qu’il se passe des choses en coulisses », a-t-elle glissé.

 

Pour elle, la décision rendu à 4 contre 6 est « un pas dans la démocratie ». « Sursoir, c’est se donner du temps pour faire les choses, ce n’est pas un refus », insiste-t-elle.

Si elle concède que sur un plan personnel, elle considère que l’endroit projeté n’est pas adéquat, comme politicienne, elle considère que son devoir est « d’analyser dans la mouvance de ce qui se passe, notamment les changements règlementaires».

 

Tout porte à croire qu’un second avis juridique sera demandé à une firme différente que celle qui avait émis le premier avis. « L’équipe de Morency (la firme qui a émis le premier avis légal) a déjà travaillé sur la SOGEPC.  C’est écrit dans la résolution qu’il faut choisir un autre cabinet pour différents considérants », a –t-elle ajouté. La demande ira en analyse et on demandera un avis juridique plus large. Selon Mme Tremblay, qui se réjouit de la tournure des événements, «le Massif n’aurait pas dû prendre pour acquis que ça passerait si facilement.»

 

Pour Gaston Duchesne, l’adoption de la résolution place les employés municipaux chargés d’évaluer la demande de permis entre l’arbre et l’écorce. « on ne pourra pas attendre de refaire le plan d’urbanisme, c’est au moins 15 mois », a-t-il clamé. Selon lui, les fonctionnaires, de par leur appartenance à des ordres professionnels, sont liés par des obligations. «Ça les place dans une situation inconfortable. Le politique dit non, mais eux, ils doivent faire leur travail », croit M. Duchesne. Il a voté contre la résolution, tout comme Olivier Simard.

 

Selon Gaston Duchesne, le son de cloche qu’il reçoit des citoyens de Baie-Saint-Paul ne s’accorde pas avec celui que semblent défendre les 4 conseillers. «Les gens me disent que si c’est légal, ça doit être bâti là. Les fonctionnaires vont évaluer la demande et si elle n’est pas conforme, le Massif refera ses devoirs », dit-il.

 

Ce dossier divise le conseil depuis des mois maintenant et M. Duchesne concède que l’ambiance de travail est minée. «On perd beaucoupd e temps, on ne parvient pas à passer à travers tous nos documents. Sur ce dossier, on est très divisé. On ne voit pas les choses sous le même angle », a-t-il conclut.  

Le maire Fortin a exceptionnellement refusé de commenter.

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