Pauline Marois « de retour au jeu »

23 février 2012
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De passage dans Charlevoix, la députée et chef du Parti Québécois (PQ) Pauline Marois était à la fois satisfaite et soulagée de discuter d’enjeux politiques et régionaux. Si la nouvelle carte électorale lui promet 17 000 électeurs de plus et un territoire aux réalités diverses, Mme Marois est persuadée d’être un porte-voix sensible aux intérêts de chacun.

Mme Marois ne commente pas les derniers sondages qui montraient jeudi matin le PQ de retour parmi les favoris de la scène politique québécoise. Elle mentionne toutefois que les six derniers mois ont été durs, mais que maintenant « ça va mieux, nous (le PQ) sommes revenus dans le jeu. » Un jeu politique qu’elle prend plaisir à réanimer en discutant des grands dossiers défendus par le PQ. L’élimination de la taxe santé pour la classe moyenne, sa déception face à l’échec du maintien du registre des armes à feu, les « ressources naturelles vendues au rabais » et la situation préoccupante de la forêt font parties de son discours.

Localement, Mme Marois admet que les dernières semaines, avec le Conseil national du PQ et la reprise des travaux à l’Assemblée nationale, l’ont tenu éloigné du comté. « Mais maintenant, je reprends mon rythme habituel », assure-t-elle, se promettant notamment une visite à la Classique de chiens de traîneaux cette fin de semaine à l’Isle-aux-Coudres. Mme Marois dit également suivre avec attention le « projet déjà bien engagé du Centre de santé (et de services sociaux de Charlevoix) » pour les nouveaux hôpitaux, tout comme celui du Groupe Le Massif. Sur ce dernier projet, la députée dit avoir récemment rencontré Daniel Gauthier, mais également le préfet de la MRC de Charlevoix Dominic Tremblay « pour souhaiter qu’il facilite les échanges et les discussions ». Assurant que les élus locaux ont toute sa confiance, Mme Marois est au fait des difficultés rencontrées pour certains éléments du projet et constate qu’« il faut mettre un peu d’huile dans l’engrenage parce que ça reste un projet d’appel exceptionnel. J’ai confiance qu’on va y arriver », mentionne-t-elle. Elle fait également le parallèle avec le projet d’enfouissement des fils à Baie-Saint-Paul. « Mon mari et moi avons chacun notre lampadaire », raconte-t-elle avec humour. « Il faut essayer de ne pas avoir peur de ce qui est nouveau et qui peut parfois changer nos habitudes. Ça peut comporter des coûts, parfois, mais ça rapporte, souvent. On a tellement une belle région! Il faut encourager toutes les initiatives qui vont dans le sens d’améliorer l’offre touristique par exemple, de créer des emplois chez nous dans les petites et moyennes entreprises », plaide-t-elle.

Les dernières données démographiques, avec comme défi la rétention des jeunes, préoccupent la députée qui croit que « le fait qu’on ai le campus, c’est très bon et qu’on construise autour de ça pour que nos jeunes restent ici ». Elle cite également Internet haute vitesse comme un incontournable pour freiner l’exode, et vilipende au passage les Libéraux qui ont failli dans ce dossier et dénonce leur manque de « sensibilité » envers les régions.

Enfin, la nouvelle carte électorale est accueillie avec philosophie par la députée qui y trouvera « 17 000 électeurs de plus ». Un territoire plus « exigeant », mais pour lequel Mme Marois prévoit déjà un bureau de comté supplémentaire sur la Côte-de-Beaupré suite aux prochaines élections en plus de celui de La Malbaie et de son « pied-à-terre » à Baie-Saint-Paul. Ayant déjà convoqué une rencontre avec les maires de la partie ouest en début de semaine prochaine, Mme Marois compte sur sa connaissance actuelle de Charlevoix et une équipe compétente sur le terrain pour mener à bien les projets régionaux et être une porte-parole sensible aux enjeux locaux.

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