Économie sociale : la ministre Thériault contredite

27 mai 2010
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L’Agence pour vivre chez soi, entreprise d’économie sociale de la région, était l’une des signataires d’une pétition exigeant davantage d’implication du gouvernement au soutien à domicile. La réponse de la ministre déléguée aux Services sociaux, Lise Thériault, ne l’a toujours pas convaincue du contraire.

L’Agence pour vivre chez soi offre annuellement plus de 110 000 heures de services à la population, notamment à 500 personnes en perte d’autonomie. Mais voilà, chaque année, elle peine à équilibrer son budget.
Alors, quand la ministre Thériault soutient avoir injecté 16 millions $ de plus par an dans le programme qui soutient les entreprises comme l’Agence pour vivre chez soi, celle-ci sursaute.

«Nous avons beau chercher, nous ne trouvons aucune trace de cet argent supplémentaire dans nos résultats financiers.  En les regardant, nos faibles compétences en comptabilité nous laissent croire que nos revenus services à la clientèle ont augmenté d’environ 40 % durant cette période et que les revenus en provenance du ministère de la Santé et des Services sociaux ont décru d’environ 10 %», dénonce le directeur général, Pierre Tremblay.

En six ans, le budget de l’Agence est passé de 1,7 à 2,3 millions $. Ses revenus de services à la clientèle ont suivi cette courbe, passant de 858 711 $ à 1,49 million $. Quant à l’exonération financière, elle a chuté de 852 493 $ à 774 524 $. Or, chaque fois, à l’exception de 2005 (bilan positif de 44 000 $), le déficit annuel joue entre 8 000 $ et 62 000 $, soit l’équivalent du manque à gagner provenant du programme gouvernemental.

Pierre Tremblay ne peut alors s’empêcher de dresser un parallèle avec la célèbre bande dessinée «Où est Charlie?». «Donc, si vous trouvez notre argent « Charlie » dans nos états des résultats ou encore dans nos belles montagnes, s’il vous plaît appelez-nous. À moins que nous nous soyons trompés de personnage de bande dessinée et que nous soyons tous des « Charlie Brown »», conclut-il, demandant pour la énième fois au gouvernement «de structurer et de poursuivre les investissements nécessaires au soutien à domicile alors que les besoins augmentent sans cesse».

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