Le dossier de l’enfouissement des fils électriques est encore au coeur des discussions sur la place publique comme dans les alcôves du pouvoir. Malgré la prise de position ferme de quatre de ses conseillers, le maire Jean Fortin ne perd pas espoir de mener au moins le projet d’enfouissement des fils à l’étape du règlement d’emprunt et de l’ouverture des registres.
Il avoue que jusqu’à présent, ses tentatives pour convaincre un des conseillers opposés au projet d’y adhérer sont restées lettre morte. « Mon objectif, c’est d’aller au règlement d’emprunt pour laisser les gens s’exprimer. Personnellement, je ne crois pas avoir déjà vu une telle division, aussi clairement exprimée des deux côtés, tant dans la population qu’à la table du conseil », commente-t-il.
Claude St-Charles, leader des opposants, ne s’en laisse pas imposer. Sa rencontre récente avec l’ex-maire Jacinthe B. Simard n’a pas fait fléchir sa position. « Mme Simard nous a rencontrés, Gilbert Gaudreault et moi, pour ouvrir une porte afin que nous rencontrions des autorités d’Hydro-Québec, ce que nous avons accepté. Ma position ne change pas. Les réactions personnelles que je reçois me permettent de croire que 85 % de la population soutiennent notre position contre 15 % qui ne nous supportent pas », explique-t-il, nullement intimidé.
De son côté, Jean Fortin ne s’avoue pas vaincu. « Je regarde aller, beaucoup de gens interviennent. Mon objectif, c’est d’aller en règlement d’emprunt et qu’on laisse les gens venir signer. J’aimerais mieux que ce soit une décision prise par une plus grande partie de la population.»
Les tribunes ont été prises d’assaut par les opposants comme par les partisans du projet. La nature des réponses à la question « Pour ou contre l’enfouissement des fils dans la rue Saint-Jean-Baptiste? », un sondage sur le site internet www.charlevoixendirect, fluctue. Alors que vendredi dernier, les résultats donnaient une large majorité aux gens pour, ce lundi, les opposants obtenaient 54 % des voix.
