Mémoire, hommage au patrimoine maritime

Par Emelie Bernier 6 novembre 2009 Initiative de journalisme local
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C’est ce dimanche que sera inaugurée l’installation Mémoire, un hommage à un pan de l’histoire de Petite-Rivière-Saint-François qui n’est pas suffisamment à l’honneur, comme l’affirment Thérèse Lavoie et Jean-Paul Lafrance.

Thérèse Lavoie, originaire de Petite Rivière Saint-François, a longuement enseigné à l’extérieur de la région avant d’y revenir et d’y bâtir une maison pour sa retraite. Bordée par le Saint-Laurent et ses battures habitées, le repaire de Mme Lavoie et de son mari, Jean-Paul Lafrance, est maintenant un lieu de mémoire. Une cyprine de bois blond se prélasse à la proue d’une structure évoquant les goélettes qui, il n’y a pas si longtemps, effectuaient leur première descente vers l’eau, juste ici.

«C’est un terrain qui appartenait à mon père, Xavier Lavoie. Mon père a toujours travaillé sur la construction des bateaux. On le voit beaucoup dans les films de Perrault. Ici, ce sont les terres familiales, mais les voisins immédiats du terrain étaient Paul Lavoie, puis son fils Phillippe. C’était des constructeurs de bateaux qui utilisaient le terrain de mon père durant l’hiver », explique Mme Lavoie.

Passionnée par l’histoire de son village, mme Lavoie a tout de suite répondue présente lorsque son beau-frère lui a proposé d’installer une oeuvre d’art pour souligner ce riche passé.

« Au début, l’artiste, Claude Lapointe, nous a proposé une sirène, puis la forme du bateau est arrivée. Nous avons hissé le drapeau acadien, en l’hommage des ancêtres de mon mari qui vient des Iles de la Madeleine. Nous avons envie que le gens viennent voir, se plongent dans l’histoire », poursuit Mme Lavoie qui accueille ce dimanche dès midi proches, parents, amis et visiteurs intéressés à participer à l’inauguration de la sculpture.

Pour ajouter une dimension didactique à l’ensemble, Mme Lavoie projette d’installer une plaque avec les noms de tous les bateaux ayant glissé sur la « slip » de bois enduite de suif de boeuf sur le terrain où elle habite aujourd’hui. «J’ai recensé près d’une trentaine de bateaux, avec leur nom et leur année de construction. J’ai parlé à des cousins, des oncles. Ici, c’est tricoté serré, tout le monde a navigué. Le livre L’ère des goélettes du Saint-Laurent, de Antoine Côté, a aussi été une mine d’or de références », commente la riveraine de souche.

C’est un rendez-vous ce dimanche au 30 rue René- de-la-Voye

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