Bureaux de poste en péril: Michel Guimond s’en mêle

Par Emelie Bernier 13 octobre 2009 Initiative de journalisme local
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L’Association canadienne des maîtres de poste et adjoints (ACMPA) peut compter sur le soutien du whip en chef du Bloc québécois, Michel Guimond. « Le bureau de poste, c’est le cœur d’un village! Il faut que ça demeure un service de proximité. Si les conservateurs parviennent à leurs fins, les gens devront faire jusqu’à 80 kilomètres pour poster une lettre recommandée. C’est inacceptable », a commenté le bloquiste.

 

À ses côtés, Odette Desgagnés, maître de poste aux Éboulements et directrice à la section Québec de l’ACMPA et Jacques Vézina, secrétaire de la même section, ne peuvent qu’abonder en ce sens. «La fermeture d’un bureau de poste, c’est un impact sur la survie d’un village! Les employés de la poste, nous sommes des personnes de confiance. On aide à remplir les questionnaires, les blancs de chèque. On oublie qu’il y a encore une grande proportion d’analphabètes au Québec», s’inquiète Mme Desgagnés qui a vécu de près la première vague de fermetures, entre 1987 et 1991, alors que 232 bureaux avaient mis la clé dans la porte.

 

Jacques Vézina est outré par ce qu’il lit dans les quelque 400 pages de l’Examen stratégique de la Société canadienne des postes rendu public en avril 2009 et dans les 20 paragraphes du protocole qui modifie les termes du moratoire. «On peut y lire notamment que si les bâtiments ont besoin de trop de réparation, si les maîtres de poste prennent leur retraite, les bureaux de poste qui desservent des communautés de moins de 10 000 habitants pourront être fermés. Les bâtisses datent des années 1960. L’âge moyen des maîtres de poste est de 53 ans. Ce que ça veut dire, c’est que 1000 bureaux de poste en région rurale au Québec sont en péril», explique-t-il.

 

Dans Charlevoix, les 13 bureaux de poste entrent dans cette catégorie. La mobilisation à l’échelle nationale  s’organise, notamment grâce à une pétition que M. Guimond entend déposer à la fin du mois d’octobre. «Le tollé que ça soulève pourrait permettre de renverser la décision. Ce qu’on demande c’est que tous les bureaux de poste restent en place.» Il invite d’ailleurs la population à signer la pétition qu’on peut trouver dans la plupart des dépanneurs et des stations-service de la région. « Le nombre parle, il faut un maximum de signatures », a conclu le député dont la circonscription est particulièrement touchée par la problématique.

 

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