Laure Gaudreault a été honorée lundi dernier à Clermont alors que divers partenaires dont l’Association des retraités de l’enseignement ont dévoilé un bronze à l’image de cette pionnière du syndicalisme québécois.
Le vibrant hommage a été rendu pendant la Semaine de l’éducation devant environ 120 personnes dont des descendants de la famille de Laure Gaudreault ainsi que des enseignants, des élus et diverses personnalités régionales. Renald Frève, président de l’Association des retraités de l’enseignement de la région de Québec, a rappelé qu’auparavant, une stèle à peine visible au cimetière de Clermont rappelait l’œuvre de la charlevoisienne. « Le travail de cette grande dame novatrice et fonceuse sera désormais immortelle. »
Réalisé par le sculpteur Léonard Simard, le bronze de Laure Gaudreault trône devant l’hôtel de ville de Clermont, accompagné d’un texte hommage à celle qui a fondé en 1936 le premier syndicat des institutrices rurales.
Né en 1889 à Snigoll à Clermont, Laure Gaudreault a été enseignante et journaliste avant de lutter pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. À la suite de 1936, la clermontoise participera à la création de d’autres syndicats et à leur regroupement. Fondé en 1946, la Corporation générales des instituteurs et institutrices de la province de Québec deviendra par la suite la CEQ et la CSQ, soit la Centrale des syndicats du Québec. Par la suite, Mme Gaudreault s’est préoccupé des conditions de vie des retraités de l’enseignement pour lesquels elle a pris part à la fondation, en 1961, de l’Association des retraités de l’enseignement du Québec.
Parmi les personnalités à avoir pris la parole lors de l’hommage à la pionnière du syndicalisme québécois, son neveu et ancien maire de Clermont Antonio Gaudreault a partagé quelques souvenirs avec l’assemblée. Racontant avoir accompagné ses tantes pour la signature d’une convention collective à Saint-Siméon en plein tempête de neige, M. Gaudreault se souvenait que sa tante Laure lui avait dit « qu’une montagne ne nous apparaît haute que lorsque nous y sommes au pied. En escaladant et en franchissant avec difficulté les étapes une à la fois, le plaisir n’en est que plus grand quand on est arrivée au sommet. »
De son côté, Mariette Gélinas de l’Association des retraités de l’éducation et des autres services publiques du Québec a souligné les efforts de Laure Gaudreault notamment pour l’amélioration des salaires et l’obtention d’une rente pour les « maîtresses d’école » de l’époque. « Avec ses 53 400 membres, l’AREQ compte dans ses rangs des maîtresses d’école retraitées qui, à l’occasion nous rappellent ce bon vieux temps. Mais Laure Gaudreault disait : « Ce n’était pas le bon vieux temps, on s’est arraché le coeur à le changer ». » La cérémonie a aussi été l’occasion de dévoilé un texte rappelant l’époque de l’école jaune de Clermont.
Le neveu de Laure Gaudreault, Antonio Gaudreault, a partagé des souvenirs de sa tante avec l’assistance.
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