L'aval n'est pas donné au Domaine Charlevoix

Par Emelie Bernier 2 octobre 2009
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La dernière assemblée générale du présent conseil de ville à Baie-Saint-Paul a attiré une foule considérable, drainée pour une bonne part par la consultation publique sur le développement domiciliaire prévu au Domaine Charlevoix. Entendant les doléances des détracteurs du projet et les inquiétudes des citoyens, les conseillers et le maire ont décidé de repousser l’adoption du projet, malgré les modifications majeures apportées par les promoteurs.

Après avoir présenté les modifications apportées au projet initial, Guy Rivard, un des trois partenaires du projet, avait pourtant l’impression d’avoir fait ses devoirs. « Nous avons réduit considérablement le nombre de résidences, de plus de 500 à une centaine, soit 1/5 du projet initial, avec ce que cela représente au niveau de l’assiette fiscale. AU point de vue de l’environnement, on a aussi mis de l’avant des pratiques plus écologiques, la préservation du couvert forestier, la gestion de eaux de ruissellement, un plan d’aménagement d’ensemble, le moins de routes possibles… »

Pour le promoteur, les discussions d’hier soir (jeudi) sont saines et il est normal que les citoyens inquiets s’expriment. « Ce que je comprends, c’est qu’il y en a qui ne veulent pas que quoi que ce soit bouge. On s’y attendait, à de l’opposition, mais peut-être pas autant. De toute façon, on est pas à un mois près, l’important, c’est de trouver un terrain d’entente » a t-il commenté à la suite de la décision du conseil de reporter l’amendement, quand même confiant de pouvoir commencer la vente des terrains  à l’été 2010.

Parmi les opposants, François Lessard se réjouissait de ce délai qui selon lui, permettra aux gens de se mobiliser davantage. «Il va falloir continuer d’être vigilant! On a des doutes sur certaines procédures, ça pose des questions. Je suis content de voir qu’il y avait beaucoup de monde et que les gens se sont exprimés », a commenté l’environnementaliste qui espère que les gens mettront leurs énergies en commun. « Pour l’instant, il n’y a pas de coalition, mais il semble y avoir une direction commune. Les poids des investissements comme celui-là est dur à supporter pour une petite communauté et ça ne répond pas àa nos besoins. » Lessard, qui a agit à titre d’éclaireur dans ce projet en publiant notamment une lettre du lecteur et une annonce dans le journal l’Hebdo Charlevoisien pour inciter les gens à se présenter à la consultation publique, encourage les gens à rester alertes et à lire attentivement les avis publics pour éviter de se retrouver devant des faits établis sans avoir pu se prononcer.

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