Le juge blanchit Jean-Guy Bouchard
Le juge de la Cour supérieure, Bernard Godbout, a rejeté la requête en déclaration d’inhabilité de 5 ans présentée par le procureur général du Québec. Se faisant, il blanchit le maire Jean-Guy Bouchard des accusations de conflit d’intérêt qui pesaient contre lui.
«C’est la vérité qui a triomphé», s’est exclamé le maire, avouant qu’il éprouvait de vives émotions, dominées par un grand soulagement. «Ça prouve hors de tout doute que mon intérêt était celui des contribuables», ajoute-t-il, affirmant ne jamais avoir douté de son innocence.
Le juge écrit dans son jugement : «Le seul fait d’être propriétaire de la résidence et de l’immeuble à logements n’attribue pas à M. Bouchard un intérêt pécuniaire particulier. De plus, sa situation à cet égard n’est pas particulière. Au contraire, elle est identique à tous les autres citoyens (…) Il a en effet bénéficié des mêmes avantages que les autres propriétaires des immeubles voisins à la suite de ces travaux».
Plus loin, il note que «M. Bouchard n’a pas volontairement omis d’inscrire l’immeuble situé au 528 rue Principale sur ses déclarations d’intérêts pécuniaires des années 2003 et 2004, faisant en sorte qu’il ne savait pas à ce moment que ces déclarations étaient incomplètes».
La partie mise en cause, la municipalité, doit aussi assurer le coût de la défense de M. Bouchard, soit 37 372 $, tel que stipuler dans le jugement.
Jean-Guy Bouchard devrait confirmer au cours des prochaines heures qu’il sera candidat aux élections de 2009. Il affrontera le conseiller sortant, Gérald Maltais. «Je pense que les gens vont porter un jugement favorable à mon endroit parce que le doute était présent. C’est incroyable comme on a pu me discréditer et entacher ma réputation avec cette histoire», continue M. Bouchard, admettant qu’il aurait été difficile de faire campagne sans verdict.
Pour lui, c’est le point final à toute une saga politique, qui durait depuis 2006. Songe-t-il à poursuivre? «Pour le moment, je n’en suis pas là, je pense surtout à tourner la page».
