Les résidences de tourisme ont beau jeu à Petite-Rivière

7 septembre 2009
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D’ici quelques semaines, soit à l’adoption du règlement d’urbanisme, 60 % des propriétaires des terrains dans les développements du Hameau et du Fief du Massif (750 terrains) pourront exploiter une résidence de tourisme.
La porte est maintenant toute grande ouverte aux résidences de tourisme.

«Les résidences de tourisme ont pris de l’ampleur. Il y a un marché et ça apporte une nouvelle clientèle. Je suis très à l’aise avec cette réglementation. Ça fait trente ans que nous sommes ciblé comme destination touristique quatre saisons. Avec les projets du Groupe Le Massif, on prend les devant pour que les investisseurs choisissent Petite-Rivière», dit le maire Jean-Guy Bouchard, prévoyant adopté le règlement bien avant les élections municipales.

En revanche, Tourisme Charlevoix est inquiet. L’organisme avait pourtant rencontré la ville plus tôt en juin afin de les prévenir du risque d’une telle prolifération. «C’est le genre de développement qui peut modifier l’équilibre dans le secteur de l’hébergement. Il est maintenant à souhaiter que ce type d’exploitant joue à armes égales avec ceux qui paient des taxes, s’assurent, deviennent membres de Tourisme Charlevoix pour supporter la promotion qui profitent à tout le monde, y compris les résidences de tourisme», disait le directeur général, Alyre Jomphe, bien conscient que le pouvoir de Tourisme Charlevoix avait atteint ses limites dans ce dossier.

L’organisme travaille actuellement à éliminer les résidences de tourisme oeuvrant dans l’illégalité. Une récente étude indiquait que 11,6 % de toutes les résidences étaient illégales, soit une centaine représentant un marché noir de 1,8 million $. Petite-Rivière est déjà la reine du meublé touristique puisque 225 des 842 unités recensées sont sur son territoire.

Le règlement découle d’une demande des nombreux propriétaires des développements du Fief (430 terrains) et du Hameau (313 terrains) qui souhaitaient une proportion de 75 %- 25 %. Aucun des 430 terrains du Fief n’est encore construit, mais la possibilité d’une exploitation locative incitera, croit-on, à l’érection.

«Ces gens ont souvent le rêve d’avoir une résidence dans Charlevoix pour leurs vieux jours et ils veulent la louer en attendant leur retraite, ce qui est louable. Pour le reste, je fais confiance à la loi du marché», dit le maire, rejetant les projections pessimistes de Tourisme Charlevoix. Du côté du Hameau, la plupart des maisons, moins d’une quarantaine, construits le long du rang de la Martine affiche à louer.

La gestion du règlement se fera selon la formule premier arrivé – premier servi. La municipalité accordera des permis de résidences de tourismes jusqu’à concurrence de 60 %. Elle bénéficie d’une taxation spéciale pour ce type d’exploitation, à 1,02 $ le 100 $ d’évaluation contrairement aux 74 sous $ le 100 $ d’évaluation prélevés au propriétaire d’une maison.

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