Lise Lapointe écartée des caucus
Rien ne va plus au conseil de ville de
La Malbaie
car depuis une semaine, la conseillère Lise Lapointe est écartée des séances de travail.
La situation s’envenime entre le maire Jean- Luc Simard et la conseillère municipale Lise Lapointe. Il y a quelques semaines, Mme Lapointe a demandé en vain un siège au comité de Revitalisaction. Depuis une semaine, elle se voit écartée des séances de travail du conseil de ville. Le maire Jean-Luc Simard lui reproche notamment d’avoir manqué de respect envers les employés de la ville et les élus municipaux dans une entrevue à la radio CIHO. Il a depuis annulé une séance d’étude faute d’excuses de Mme Lapointe et cette dernière a été tenue à l’écart du caucus du lundi 25 mai.
« J’ai reçu une lettre de la main du maire avec les armoiries de la ville me mentionnant que je n’étais pas la bienvenue aux caucus. On ordonnait aussi aux employés de ne pas m’appeler pour m’informer des horaires de ces rencontres », de raconter Mme Lapointe. Lundi, elle s’est finalement butée à une porte barrée. « J’ai cogné. Ils m’ont regardée à travers la vitre, mais personne n’est venu m’ouvrir. Le maire m’a fait signe de m’en aller. » Si auparavant l’atmosphère était pénible, Mme Lapointe confie que la situation actuelle est « particulièrement humiliante. On m’empêche d’exercer mon mandat, de présenter mes dossiers et de me faire entendre. »
Le maire Jean-Luc Simard soutient que les propos tenus par Mme Lapointe dans les médias « sont la goutte qui a fait déborder le vase. Elle a dit en ondes que les cadres s’étaient voté une augmentation de salaire alors que c’est faux. Les cadres ne votent jamais et ce sont les élus qui prennent les décisions. C’est un manque total de respect envers les cadres et les membres du conseil. Je lui ai demandé de présenter des excuses et elle a refusé. »
Rejoint par téléphone, le conseiller Ferdinand Charest constate que « le contentieux entre Mme Lapointe et le maire nous met dans une situation inconfortable. Le conflit hypothèque tout le conseil et je ne suis pas très à l’aise là-dedans. Ce n’est évidemment pas un climat agréable et ça enlève la sérénité pour prendre des décisions. »
Disant qu’elle entend informer le ministère des Affaires municipales, Mme Lapointe veut que la situation se règle rapidement. « Cette attitude est illégale. Il faut que quelqu’un lui fasse entendre raison. Un élu est assermenté et il ne peut pas faire fi de la démocratie. Et on parle du préfet de
la MRC
de Charlevoix-Est.»
Le directeur général de la municipalité, Daniel Lavoie, ne se souvient pas d’avoir vécu une situation semblable dans sa carrière. « Ce n’est pas rigolo », c’est ainsi qu’il décrit l’ambiance de travail à l’hôtel de ville.
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