17 maisons identifiées sur la liste des zones à risque à Petite-Rivière-Saint-François

Par Emelie Bernier 19 mars 2009
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13 propriétaires d’immeubles auront été soulagés d’apprendre que leur maison ne figure plus sur la liste d’évacuation préventive potentielle à Petite-Rivière-Saint-François. Il reste donc sur cette liste 17 immeubles dont les résidants pourraient être appelés à suivre la procédure d’évacuation. 

 Selon Denis Demers, du Ministère des Transports, la nouvelle carte des zones à risques est le fruit de plusieurs années de travail, suite aux incidents d’avril 2005. Rappelons que cette année-là, 60 glissements de terrain avaient eu lieu, entraînant 85 évacuations. 

 Alain Bouchard était des sinistrés. Aujourd’hui, sa maison, qu’il n’habite plus, se retrouve sur la liste. «Ça fait des centaines d’années et ça n’a jamais bougé, derrière ma maison. Je ne suis pas inquiet et ce n’est pas pour ça que j’ai déménagé. J’ai des locataires et je me soucie de leur sécurité. Je ne suis pas inquiet, mais le ruisseau déborde, à chaque année. Ce que je déplore, c’est que les taxes augmentent, tandis que la valeur de ma maison diminue! » M. Bouchard a mis en vente sa maison, qui trouve difficilement preneur. « Les gens viennent visiter, ils trouvent ça beau, mais ils vont à la municipalité, se font dire que la maison est sur la liste, et je ne les revoie plus! » Nullement aigri par cette situation, M. Bouchard espère toutefois pouvoir faire sortir son numéro civique de cette liste. «Si un mur peut faire l’affaire… »

Danielle Tremblay, elle, s’inquiète plutôt qu’on ne parle pas beaucoup des rivières dans les planifications et les évaluations. « On me répond que le Ministère des Transports s’occupe des glissements de terrain et que les rivières relèvent du Ministère de l’Environnement. Je pense que tout ça est inter-relié et à Petite-Rivière, les rivières ne sont pas sécurisantes! » Elle-même a  mis plusieurs dizaines de milliers de dollars de réparation sur sa maison suite à des problèmes d’eau sur son terrain.

Hélène Chagnon, de la Sécurité Publique, s’est quant à elle dite très satisfaite de la rencontre de ce soir (jeudi). « Les gens ont répondu à l’appel, ça veut dire qu’ils se sentent concernés. Nous travaillons depuis un an pour proposer ce plan d’évacuation potentielle. Maintenant, nous tablons sur un programme d’imminence, afin de faire de la prévention. Nous en sommes à le rédiger et entendons le présenter à la ministre ce printemps. » Mme Chagnon concède toutefois que s’il est adopté, ce programme ne sera pas affecté  à l’érosion des berges, un problème qui ne peut bénéficier non plus du Code de prévention en érosion des berges, dont les 55 millions ont été affectés à la Côte-Nord et à l’est du Québec.
Le plan d’évacuation préventive prévoit que les gens seront invités à quitter leur domicile selon un protocole précis advenant des chutes de pluie abondantes, soit plus de 72 mm de pluie en 24heures, 90 mm en 48 heures ou 100 mm en 72 heures.
Le maire Bouchard a exprimé sa satisfaction. « La côte a été arpenté de long en large et on connait maintenant beaucoup mieux les zones à risque. La problématique des rivières, il faut s’en préoccuper, mais pour l’instant, on ne peut qu’investir un petit montant par année. Les derniers travaux remontent à 1976 et sont désuets!’

 

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