L’Épervier frappe un nœud

Par Dave Kidd 9:45 PM - 10 juin 2024
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Des résidents du secteur Pointe-au-Pic craignent l’arrivée de résidences de tourisme.

51 contribuables du secteur Pointe-au-Pic demandent à l’administration Couturier de ne pas accorder de permis pour des résidences de tourisme dans le développement de la Côte de l’Épervier.

Les contribuables réunis sous le collectif CRECC, qui résident sur la Côte de l’Épervier et sur les rues des Carrières et de la Champenoise, ont cosigné leur demande de modification au règlement.

À ce jour, aucun permis de construction n’a été délivré. Or, les contribuables ont pressé le conseil municipal de questions concernant le développement projeté. L’eau potable et celles usées, l’accès aux pompiers et ambulances et si le maire s’était engagé auprès du promoteur sont des sujets qui ont été abordés.

Marie-Ève Tremblay a lu la demande des contribuables et a précisé l’objectif poursuivi avec Benoit Savard. « On n’en veut pas, de résidence de tourisme », dit-elle. « On n’a rien contre les résidences privées. C’est d’ailleurs ce que nous avait dit le promoteur au départ. On était heureux de savoir que de nouvelles familles arriveraient. Finalement, on a su à travers les branches que ce n’était pas du tout ce qu’il comptait faire, mais bien neuf résidences touristiques », dit-elle.

« Il y a beaucoup de confusion. Tellement de choses ont été dites et d’autres dédites. Les élus ont même viré de bord », ajoute Marie-Ève Tremblay.

Benoit Savard estime que dans ce dossier, c’est le modèle d’affaires qui n’est pas approprié. La Ville de La Malbaie devrait d’abord favoriser les résidents permanents en ce qui concerne les permis de résidence de tourisme.

« Dans notre secteur, il y a des résidents permanents qui ont des permis pour des Airbnb avec lesquels on n’a aucun problème. Le problème, c’est qu’on a un promoteur dont le seul et unique objectif est de construire les résidences pour faire de la location touristique. On parle de groupes de 8 à 12 personnes qui changent aux 2-3 jours. On n’est plus dans le même environnement. Il n’y a pas de résident permanent qui assure une certaine quiétude et un contrôle parce qu’il réside dans le secteur », renchérit le contribuable. 

Le maire Michel Couturier a dit que « le devoir est bien fait » en parlant de la demande des contribuables. « On va analyser le tout. Dans ce secteur, c’est 25 % des résidences qui peuvent être de tourisme. On a une demande pour que ce soit cinq permis. Le débat se situe à ce niveau. Il y a eu beaucoup de brouhaha, mais il ne s’est rien passé », résume le maire.

À date, c’est le statu quo dans ce secteur, a-t-il rappelé. « Tout ce qui se dit est très sain », ajoute le maire dans une mêlée de presse.

Le promoteur Cyril Brouillard de la compagnie Charlevoix Terrains Inc. n’était pas présent à la réunion du conseil municipal.

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