Plus d’instruments pour prévoir les inondations

Par Dave Kidd 5:48 PM - 14 mai 2024
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Jean Landry, DG de l’Organisme de bassins versants Charlevoix-Montmorency

Selon le directeur général de l’Organisme de bassins versants Charlevoix-Montmorency, l’ajout d’instruments de mesure et de surveillance de la rivière du Gouffre permettrait de mieux adapter la réponse des secouristes aux inondations.

« Avec une meilleure prévisibilité, l’évacuation préventive s’effectuerait au sec », a déclaré Jean Landry. « Selon notre modèle, les deux pompiers de Saint-Urbain se seraient présentés bien avant pour l’évacuation. Les informations qu’ils avaient ne leur permettaient pas d’avoir le portrait de la rivière », a-t-il témoigné devant la coroner Andrée Kronström.

« Avec les instruments en place, les données récoltées ne permettent pas d’anticiper les dommages possibles.  Les données supplémentaires le permettront. Pour la prévision, ça prend de nouveaux outils », a-t-il poursuivi.

Des instruments comme il souhaite pour la Gouffre notamment, il y en aura bientôt sur la rivière Montmorency.

Jean Landry et le chargé de projet Guillaume Racine ont révélé qu’en 200 ans, il s’est produit 32 événements majeurs impliquant la rivière du Gouffre. « Le bassin est très réactif. Plusieurs habitations et commerces sont en zones inondables et peu d’outils ont été mis à la disposition des gestionnaires locaux », a aussi commenté le DG dans son témoignage.

Il a également expliqué qu’au-delà des nouveaux outils, la concertation de tous les intervenants concernés est nécessaire. « Dans le cas d’une inondation, le plus petit a besoin du plus grand et vice versa. Il faut mobiliser les acteurs du milieu et la société civile tout en conciliant les intérêts pour ultimement passer à l’action », a indiqué Jean Landry.

Il ne connaît pas les coûts du système qu’il aimerait voir se déployer plus en amont sur la rivière du Gouffre.

Guillaume Racine est revenu sur le bassin versant de la rivière du Gouffre qui est très réactif. « Le relief accidenté, le gradient de pente important, la taille, la faible infiltration d’eau, la nappe phréatique élevée, sa localisation en milieu forestier ainsi que la variabilité spatiale et temporelle des apports de pluie et des apports en eau provenant de la neige », a-t-il expliqué. Avec son collègue, ils ont confirmé que le 1er mai 2023, c’était vraiment « une tempête parfaite » comme l’avait déclaré le géographe Philippe Bourdon.

Thomas Poirier-Blanchet, directeur de la planification gouvernementale en Sécurité civile et Marc Morin, directeur de l’analyse et des politiques en sécurité civile au ministère de la Sécurité publique

Plus tôt en journée, Thomas Poirier-Blanchet, directeur de la planification gouvernementale en sécurité civile, est venu expliquer le fonctionnement de l’Organisation de sécurité civile du Québec.

Il a mentionné que « les risques vont s’accroitre et augmenter en intensité avec les changements climatiques. L’idéal est de diminuer au maximum les risques de sinistres en se préparant en conséquence ».

Il a aussi expliqué que la Sécurité civile conseille les municipalités et « ne valide pas leurs plans. On soutient en répondant aux questions. On accompagne », a-t-il ajouté.

« La préparation, c’est la clé », a aussi témoigné Thomas Poirier-Blanchet. Il a abordé les ententes intermunicipales et mentionné qu’en Matapédia , la sécurité civile a été régionalisée.

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