Boralex corrige le tir: “pas de crise” au parc éolien Des Neiges

Par Emelie Bernier 6:12 PM - 14 mai 2024 Initiative de journalisme local
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Rien ne menace le projet de parcs éoliens de la Seigneurie de Beaupré. La phase « développement » se poursuit et franchit chacune des étapes sans heurts jusqu’ici.

Le processus d’évaluation environnementale du ministère de l’Environnement suit son cours conformément à l’échéancier. « Il vise à préciser certains aspects de l’étude d’impact et à identifier des pistes d’optimisation et d’atténuation », indique la porte-parole de Boralex,  Katheryne Coulombe. Celle-ci a été un peu étonnée du ton alarmiste de l’article de Radio-Canada publié ce mardi 14 mai.

«Certaines citations du récent rapport d’optimisation prises hors contexte ou pas dans leur intégralité peuvent semer le doute, mais tout suit son cours », avance la porte-parole.

 Certes, une « configuration alternative » a récemment été proposée, mais cette façon de faire est « tout à fait normale », dans le contexte. « C’est propre au développement de parc éolien! Ce n’est pas comme une usine dont on connaît exactement les dimensions, le lieu d’implantation, les matériaux… Un tel projet dépend de tellement de facteurs!»

L’objectif est “d’arriver au meilleur projet possible” en tenant compte de tous ces facteurs: environnement, espèces menacées, hydrographie…

“C’est dans ce sens que nos équipes ont redoublé d’efforts au cours des derniers mois pour proposer une configuration alternative qui diminue l’empiétement dans l’aire de répartition du caribou », indique Mme Coulombe.

Des 17 éoliennes prévues dans l’aire de répartition du caribou, 6 ont été retirées du projet initial. Du nombre, 4 ont été éliminées et deux, replacées ailleurs.  Il importe de ne pas confondre aire de répartition et territoires concernés par le plan de rétablissement récemment annoncé par Québec, soit les massifs de protection et les zones d’habitat en restauration, ou ZHR (voir ci-bas).  

Quoi qu’il en soit, le projet n’est pas en crise, affirme sans ambages Mme Coulombe. « La question que le ministère nous a posée, c’est « pouvez-vous nous démontrer, d’un point de vue de chiffres, pourquoi vous ne pouvez pas retirer toutes les éoliennes de l’aire de répartition? » Et la réponse est que si on en retire davantage, on ne peut pas les replacer ailleurs. Et qu’il faut atteindre notre objectif de 400 mégawatts car on est lié par contrat à Hydro Québec. »

Le projet des Neiges dans Charlevoix est encore loin de la première pelletée de terre, insiste la porte-parole. « En ce moment, l’étude d’impact est déposée, mais n’est pas analysée. On est dans une période de questions/réponses. Cette étape sert à ce que le ministère ait assez d’information pour faire l’analyse.»

Les personnes intéressées sont conviées à assister aux séances d’informations et d’échanges prévues les 28 et 29 mai prochain.

« La dernière fois qu’on a consulté la population, c’est quand on a déposé l’étude d’impact. Depuis, le projet a été raffiné! On était à 86 éoliennes, on est rendu a 68. On a envie de recueillir les commentaires, les préoccupations et de montrer où on en est. Ces échanges-là servent aussi à améliorer le projet », conclut Mme Coulombe.