Inondations de mai 2023 : la Sûreté du Québec dit avoir agi rapidement

Par Dave Kidd 12:42 PM - 16 avril 2024
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La Sûreté du Québec estime avoir été rapide dans le déploiement de ses ressources le 1er mai 2023. C’est ce que le capitaine René Aubry, à l’époque dans l’escouade de l’urgence,  est venu relater à la coroner Andrée Kronström.

Au jour 2 des audiences, l’officier maintenant à la retraite a raconté que c’est l’inspecteur responsable du Centre de vigie et de soutien opérationnel (CVSO) qui l’avait contacté directement le 1er mai 2023 pour préparer la mission. « C’est inhabituel », a déclaré l’homme qui a passé 35 ans à la Sûreté du Québec, dont 32, dans les unités d’urgence.

Il reçoit comme première information que deux pompiers à pied ont été emportés par le courant d’une rivière à Saint-Urbain. En contre-interrogatoire, René Aubry dit que même si l’évacuation de deux sinistrés avait été communiquée, cela n’aurait rien changé. « le 1er mai 2023,  j’ai été avisé par l’inspecteur Éric Laurendeau à 14h02 et à 15h25 l’hélicoptère décolle de Saint-Hubert et arrive dans Charlevoix avec des sauveteurs à 16h50. Ça été rapidement compte tenu de l’éloignement », a-t-il témoigné.

Il a aussi expliqué que le lieutenant Sylvain Lemieux officier aux opérations de son équipe était arrivé le 2 mai à Baie-Saint-Paul et avait fait le lien avec les différentes escouades nécessaires pour la suite de l’intervention.

Plongée impossible

Le plongeur Julien Turbide de la Sûreté du Québec a raconté qu’il était « impossible » de naviguer sur la rivière du Gouffre le 2 mai 2023 tellement le courant était fort.

L’équipe avait tenté de remonter la rivière du Gouffre à partir de la marina de Baie-Saint-Paul à l’aide d’une embarcation de 16 pieds munie d’un moteur de 25 forces. « En plus du courant, il y avait beaucoup de débris qui étaient dans la rivière » , a rappelé Julien Turbide.

Ce n’est que le 3 mai que lui et ses trois collègues ont finalement pu effectuer leur travail.  « Avant, le courant était extrême », a dit le plongeur.

Il a aussi relaté les opérations effectuées qui ont mené à la récupération des deux victimes 48 heures après qu’ils eurent été portés disparus.

Lynda Simard est revenue à la barre pour présenter les permis obtenus d’abord pour les rénovations et, à la suite d’une plainte, de construction de leur résidence. Les deux documents ont été signés par les inspecteurs municipaux de Saint-Urbain.

Double deuil

Dans une intervention en début d’audience, Davy Lavoie a exprimé qu’il vivait un « double deuil ». L’enquête publique lui fait aussi remonter les douloureux souvenirs du 1er mai 2023. Demain 17 avril, son fils Christopher aurait eu un an de plus.

La coroner Andrée Kronström a d’ailleurs indiqué qu’une minute de silence sera observée demain en la mémoire des deux pompiers.

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