Semaine de relâche : les réservations ne battront pas de record en 2024

Par Lisianne Tremblay 5:00 AM - 29 février 2024
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Les résidences de tourisme ne sont pas toutes louées durant la semaine de relâche. Photo courtoisie

Il y aura des touristes dans Charlevoix pour la semaine de relâche, mais sans doute moins que les années passées si la tendance se maintient.

Le directeur d’Hébergement Charlevoix n’a pas loué toutes les résidences de tourisme pour la première semaine de mars.

« Ce n’est pas généralisé, nous avons certaines résidences qui sont louées, mais on en a beaucoup moins et certains propriétaires proposent des forfaits à moitié prix pour la semaine de relâche. J’ai même des maisons, qui n’ont pas été louées une seule fois en janvier, qui a été affreux. On a déjà eu une baisse de 20 %. La situation s’est un peu améliorée en février. Il n’y a pas de neige à Montréal et on dirait que les gens pensent que c’est comme ça ici aussi », constate Daniel Guay, qui ne croit pas qu’il y eu une augmentation l’an passé en hiver alors que c’était le constat de Tourisme Charlevoix.

Selon Tourisme Charlevoix, l’achalandage dans le parc hôtelier a été à la hausse durant tous les mois en comparaison à 2022, à l’exception des mois de mars et avril qui ont enregistré de légères baisses. L’organisation se base sur les endroits qui proposent quatre chambres et plus.

Plusieurs facteurs ont pu influencer les touristes dont l’inflation, l’indexation des taux hypothécaires et le manque de neige. Aussi, les nombreuses semaines de grèves des services publics qui ont touchées plusieurs familles en novembre et en décembre ont eu un impact leur budget pour les vacances.

Comme bonne nouvelle, les réservations « entrent à pleine porte pour l’été 2024 », estime M. Guay. L’an dernier, on a eu un été record et l’automne a été très bon ».

Il considère que les prix devront aussi être revus. « Chacun a son travail à faire, il faut faire un examen de conscience. Nous avons été choyés lors de la pandémie et du G7, mais je crois qu’il faut ajuster les prix. Lorsque le propriétaire m’appelle et me dit qu’il n’a pas loué. Je lui dis est-ce que c’est mieux de louer à 1 800 $ par semaine et d’être loué quatre semaines ou de maintenir le coût à 2 000 $ et ne pas être louée du tout. Il comprend et il baisse son prix », ajoute M. Guay.

Au Germain Charlevoix, les réservations ne sont pas aussi nombreuses que l’an dernier, mais le directeur demeure confiant. « Les gens réservent de plus en plus à la dernière minute. Il y a plusieurs endroits au Québec où il n’y a pas de neige alors que nous avons de belles conditions de ski pour les deux stations. Je n’ai pas seulement des familles puisque 80 % de ma clientèle ont acheté des forfaits ski. Aussi, il n’y a pas seulement la neige qui attire les gens, il faut travailler ensemble. J’appelle cela la coopétition, on s’entraide entre nous », souligne Benoît Sirard.

Les réservations sont au rendez-vous pour les chalets du camping Le Genévrier. Cependant, il n’est pas possible de comparer avec l’an passé étant donné que le camping a perdu la moitié de ses chalets lors des inondations du 1er mai 2023.

« Pour la première semaine de mars, il y a quelques trous, mais c’est pas mal plein (en date du 23 février). Il est possible de faire de la glissade et du patin pour le moment, mais cela peut changer rapidement. Si on a deux jours où il fait 5 ou 6 degrés, on est foutu. Ce n’est jamais pareil d’une année à l’autre », constate Yves Froment.

Les prévisions d’Environnement Canada indiquent en effet un redoux à partir de ce samedi.

Les stations de ski se préparent

Le Massif de Charlevoix et le Mont Grand-Fonds ont concocté des programmations qui sauront plaire aux familles.

« Nous sommes enthousiastes à l’idée d’accueillir les familles pour les semaines de relâche en cours et à venir, la tendance de réservations confirme l’intérêt de nos invités. Notre destination propose d’excellentes conditions de glisse, une expérience de grande qualité en montagne et dans nos différents points de service grâce au contingentement de billets de remontées sur une base quotidienne ainsi que divers types d’hébergements », précise Isabelle Vallée, cheffe de communications et relations publiques.

Au Mont Grand-Fonds, les gens achètent de plus en plus en ligne, mais il reste difficile de prévoir l’achalandage.

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