Une chimiste-toxicologue termine la premier semaine du procès d’Éric Levasseur

Par Dave Kidd 12:26 PM - 9 février 2024
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Le palais de justice de La Malbaie.

La première semaine du procès d’Éric Levasseur, accusé du meurtre au second degré de sa conjointe Carolyne Labonté, s’est terminée par le témoignage de Jennifer Huynh, chimiste-toxicologue judiciaire du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.

Le témoin expert a livré les grandes lignes de son rapport d’enquête en toxicologie par Teams au jury. Son travail ne lui permet pas de conclure que la victime a consommé du cannabis de façon contemporaine à son décès.

Elle avait précédemment révélé qu’elle n’avait pas trouvé la présence d’alcool dans son sang et qu’une concentration de 9.4 nanogrammes par millilitre de sang. « Le THC se distribue dans les tissus ce qui fait que la concentration diminue. Impossible de faire une corrélation », a-t-elle répondu à Me Jean-Sébastien Lebel de la Couronne.

Avant elle, deux intervenants de deux refuges de la région de Valleyfield ont rapporté qu’Éric Levasseur s’était présenté dans ces établissements pour être hébergé. Julie-Kim Champagne a raconté qu’il était agité et parlait beaucoup lorsqu’il s’est présenté le 22 mars 2021. « Il pleurait et riait en même temps. J’ai remarqué qu’il avait des grafignes sur la joue droite. Des grafignes de chat qu’il m’a répondu », a relaté l’intervenante.

Elle a aussi raconté au jury que l’accusé lui avait mentionné que sa femme n’aimait pas les armes à feu et que dès son arrivée il avait indiqué qu’elle s’était enlevée la vie. Éric Levasseur a passé deux jours dans cette ressource. Il a tenté de revenir, mais il a essuyé un refus. « Il était agressif à ce moment. J’ai dû lui demander à 4 reprises de reculer », a-t-elle aussi mentionné.

Mélaine Ducharme , elle aussi intervenant, a raconté que l’accusé était arrivé dans cette autre ressource en pleine nuit.  Il a parlé de sa vie et dit « qu’il avait appris à sa femme à tirer avec un 12 coupé », a  dit la témoin. Éric Levasseur aurait aussi confié dans cette ressource qu’il avait entendu un pow , trouvé sa femme au sol, tenté des manœuvres de réanimation et d’appeler les secours sans succès, a raconté l’intervenante.

Dans son témoignage, elle rapporte aussi qu’Éric Levasseur aurait parlé d’une chicane avec sa femme.

Le procès durera encore 4 semaines selon l’échéancier de départ. Rappelons que l’accusé a plaidé non coupable.

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