Étude de fusion dans l’Est : s’organiser plutôt que se faire organiser

Par Dave Kidd 7:02 PM - 30 janvier 2024
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Les maires Sylvain Tremblay et Donald Kenny avec la préfet Odile Comeau ont exposé les motifs justifiant l’étude de regroupement

Le regroupement envisagé de Saint-Siméon avec Baie-Sainte-Catherine et le territoire non organisé de Sagard et d’une partie de celui de Mont Élie se veut une solution d’avenir aux problèmes auxquels sont confrontées les organisations municipales. Les élus concernés en arrivent à cette conclusion et promettent d’écouter les citoyens qui ont leur mot à dire pendant qu’une étude sera réalisée.

Le maire de Baie-Sainte-Catherine avoue que sa municipalité a de la difficulté à suivre. Donald Kenny donne en exemple un bris d’aqueduc qui plombe le budget. « Si un employé quitte son emploi, je ne serai pas capable de le remplacer. J’aime Baie-Sainte-Catherine, mais les exigences gouvernementales font en sorte qu’on doit penser les choses autrement pour l’avenir de l’endroit », dit Donald Kenny.

Il ajoute craindre qu’il n’y ait tout simplement pas de conseil municipal de former aux prochaines élections. « On court sous les bureaux pour trouver une cenne », image-t-il pour démontrer les moyens limiter de sa municipalité.

« Je ne dis pas oui à l’étude parce que ça me fait plaisir, mais bien parce que j’ai la municipalité à cœur. Je préfère agir avant que ça ne marche pas. On prend le moyen le plus sécurisant », admet Donald Kenny.

Le maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay,  va plus loin en disant croire que la nouvelle entité amènera des organisations comme le gouvernement du Québec, le CIUSSS et même le transport collectif à regarder le territoire autrement. Il a d’ailleurs l’intention, selon les conclusions de l’étude, de vouloir « négocier le regroupement avec Québec».

Il est tellement enthousiasme qu’il parle d’une étude qui proposera les meilleures solutions pour les 20 prochaines années pour le « haut Charlevoix ». Sylvain Tremblay mentionne surtout « qu’au niveau du territoire, nous avons un diamant brut ». Nous sommes cousins pour ne pas dire des frères et sœurs et c’est ensemble qu’on souhaite réaliser le développement de ce magnifique territoire sur la même base. Pour y arriver, il faut se donner certains outils », dit-il.

« Unir nos forces pour mieux faire face à l’avenir », est ce qui motive la demande d’étude au ministère des Affaires municipales, a plaidé la préfet Odile Comeau. « On aura tous les tenants et aboutissants en ayant un portait qui dit si c’est profitable ou pas de faire la fusion », continue-t-elle.

« La création du parc de la Côte-de-Charlevoix est un incitatif, mais les petites organisations municipales vivent des difficultés au niveau de la représentativité. Ça devient même difficile de trouver des ressources humaines et même des gens pour siéger au conseil municipal », a ajouté la préfet.

Le maire Tremblay sait que des inquiétudes vont circuler dans le milieu sur le plan financier notamment. Il se place en mode écoute et prendre le temps d’écouter les suggestions des contribuables. « Le problème n’est pas aujourd’hui, mais il pourrait arriver dans l’avenir. Il faut se positionner maintenant », dit-il aussi.

Il voit dans une étude positive sur le regroupement, « un nouveau pouvoir politique permettant notamment de garder choses qu’on perd sans arrêt ». Sylvain Tremblay pense aussi que le gouvernement du Québec « fournira un effort » pour la suite des choses.

Des rencontres sont prévues avec les résidents du secteur de Sagard. L’histoire ne dit pas si André Desmarais sera rencontré à part durant le processus. La présence de la Famille Desmarais à Sagard n’inquiète pas plus qu’il le faut le maire de Saint-Siméon. Il ne s’attend pas à une intervention de la part des influents occupants du Domaine Laforest.

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